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| we deeply care for each other (nevandrei) | |
| Auteur | Message |
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Andrei Bolkonsky air mutant‹ MESSAGES : 1662 ‹ AVATAR : toby regbo ‹ CRÉDITS : DΛNDELION (av) yann/volantis (img sign) ‹ COMPTES : m. bel, am. osa
‹ AGE : VINGT SIX ANS; qui viennent d'éclore en son sein, âge dont la vigueur lui échappe effrontément. ‹ STATUT : MARIE; la bague enfin passée au doigt, et l'enfant qui naitra bientôt. l'esprit, pourtant, ne peut s'empêcher d'errer dans les contrées lointaines. ‹ SANG : BLEU; azur aux reflets argentés d'un passé révolu. ‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage. ‹ METIER : PRINCE AMBASSADEUR; autrefois rêveur et artiste séducteur, l'enfant est devenu adulte, c'est la diplomatie de l'ambassadeur et les responsabilités de prince qui occupent ses journées. ‹ ALLEGEANCE : LUI-MEME; fleur qui éclate timidement sur les devants de la scène, il se détourne du giron maternelle pour enfin battre de ses propres ailes. ‹ ADIUTOR : ASHA; asha qui lui a été enlevée par le virus, asha qui est partie, asha qui l'a trahi.
| Sujet: we deeply care for each other (nevandrei) Dim 24 Déc 2017 - 16:49 | |
| the night is fractured and they shiver blue those stars in the distance - - - - - - - ❖ - - - - - - - « Où est-elle ? » La voix tonna, mélange d’inquiétude et d’ire enflammée. « Où se trouve ma sœur ? » Le prince héritier arpentait les couloirs d’un pas aussi rapide que son infirmité lui permettait, et de son regard affolé interrogeait chaque domestique croisé. « Je cherche la princesse Nevenka Valaeris » adressa-t-il follement à l’un des domestiques qui passait à proximité « Dites-moi où elle est, pour l’amour des Sept ! » Il s’énervait, le prince, et s’inquiétait alors, le frère. Son réveil avait été mauvais, alors assoupi entre les murs de cette maison offerte par Oleg, de ce toit qui, il y a peu encore, abritait les futurs époux Wheatdrop et l’héritière des Valaeris. Elle était synonyme d’un futur éteint sur l’autel de la guerre, et d’un temps heureux qui n’existait plus - elle résonnait étrangement. Matvei l’avait réveillé, incertain de sa démarche, mais aussitôt Andrei mis au courant, le prince avait remercié son secrétaire d’avoir ainsi agi. « Que quelqu’un me dise où se trouve ma sœur ! » Les domestiques le fuyaient pour la plupart, apeuré par l’aura de folie que son regard clair dégageait. Il avait accouru chez elle dès qu’il l’avait pu, sa canne de bois résonnant contre les pavés des ruelles qui séparaient leurs deux demeures. Et désormais, Andrei arpentait les salons et corridors de sa sœur, dans un espoir moindre de la croiser. Il finit par arriver à l’étage, là où l’attendait la porte mystérieusement scellée. La chambre, dernier recours du frère pour trouver sa cadette. « Je m’excuse, Votre Altesse, mais la princesse a précisé qu’elle ne désirait voir-- » « Taisez-vous donc, et ouvrez cette porte à votre prince. » Sa voix était sourde, l’azur de ses iris tourmenté, et Andrei menaçait le domestique de tout son mètre quatre vingt. L’autre s’inclina, et en sortant une clef d’argent de sa poche, ouvrit la porte, derrière laquelle Andrei se précipita. « Nevenka ! » Son inquiétude appuyait son accent chantant, et les voyelles de sa sœur sonnaient mélodieusement inquiétantes sur la langue d’Andrei. « Petite Neva. » Il accouru auprès d’elle, jeta sa stupide canne dans un coin et s’agenouilla à ses côtés. « Mola malen'kaya… » Ses bras tremblants enserrèrent la frêle silhouette de l’enfant, et la tête du frère se déposa sur le front de la sœur. « Que t’es-t-il arrivé, sestrenka ? » L’inquiétude appuyait l’accent du fils des cieux, et ressortait les mots doux d’autrefois, ceux chantés par leur mère lorsqu’ils étaient enfants, ceux que leur père leur avait ordonné de chérir, autant qu’ils devaient se chérir les uns les autres. mola malen'kaya veut dire ma petite sestrenka signifie petite soeur |
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| Sujet: Re: we deeply care for each other (nevandrei) Ven 29 Déc 2017 - 8:53 | |
| we deeply care for each other Laissez moi seule, je n'ai pas envie d'être dérangée. La voix de la princesse des cieux claque alors que les portes de sa chambre se referme sur elle, la dissimulant aux yeux des siens, aux yeux des autres, aux yeux du monde. Elle laisse échapper un soupire alors que ses orbes se referment sur ses orbes translucides. Ses mains viennent se poser contre les portes, comme pour vérifier qu'elles sont bien fermées, qu'elles se hissent entre elle et le monde sans qu'elle n'ait à éprouver la moindre crainte. Les spectres sont partout autour d'elle, à chaque pas qu'elle fait, elle croise le regard fantomatique de l'un ces furieux enfants des océans. Les serpents Kimora sont partout autour d'elle, perfides ombres qui épousent le moindre de ses mouvements. Elle ne sait pas lequel des deux frères elle craint le plus, celui dont elle a extirpé la vie ou celui qui a tenté d'arracher la sienne. Elle ne sait pas, elle ne sait plus, les visages des deux monstres se confondent, sans qu'elle ne parvienne plus à les dissocier l'un de l'autre. Elle en viendrait presque a regretter l'absence de ce fils du feu auquel elle est promise. Il hante ses pas, à sa façon, cruellement réel, il veille sur elle en silence, s'incrustant dans la demeure qui n'est qu'à elle, rien qu'à elle. Il la souille de sa présence. Il s'incruste dans sa vie, décidé à jouer au fiancé parfait alors que la sublime blonde ne parvient à se détacher de l'aura monstrueuse que l'enfant Swanson traîne derrière lui. Elle soupire, encore, se redresse pour quitter cette porte. Elle est perdue, la beauté, brisée par la culpabilité qui pèse contre ses épaules. Elle s'éloigne, alors que ses mains se relèvent, que ses doigts viennent furieusement s’accrocher contre ses tempes, saisissant au passage les mèches argentées. Puis finalement, les mains retombent mollement le long de son corps, le tissus fluide de son peignoir dansant autour de son corps, souple et aérien. Un nouveau soupire franchit le seuil de ses lèvres alors qu'elle se laisse retomber contre son lit, vulgaire carcasse qui s'écroule dans un océan de soierie. Les éclats de voix lui parviennent, lointaines, familières, trop familières. La poupée se redresse, scrute la porte derrière laquelle les voix s'élèvent. Elle s'ouvre et se referme presque aussitôt, laissant pénétrer la silhouette de son frère. Elle ouvre la bouche et la referme aussitôt, venant instinctivement crisper ses mains contre le tissus pour dissimuler les stigmates qu'elle porte encore au niveau des clavicules. Nevenka ! La voix éclate, déformée par l’inquiétude. Elle suit l'avancée du divin, les prunelles translucides accrochées à cet être qu'elle aime tant et pourtant avec lequel elle a pris une distance absurde... Comme beaucoup d'autres, afin de dissimuler les failles de son existence. Petite Neva. Il dévore la distance, il se jetterait presque à ses pieds le beau prince, alors qu'elle le rejoint au sol, s'agenouillant à ses côtés. Un sourire éclos sur ses lèvres, un sourire qui se veut rassurant, mais qui ne suffit pas pour apaiser les inquiétudes de ce protecteur fraternel. Mola malen'kaya… Il dévore la distance, encore, vient déposer son front contre le sien. Elle ferme les yeux, inspire profondément, l'air semble plus pure lorsqu'il est là. Elle glisse ses doigts contre le visage du précieux prince, sans se défaire d'un sourire faible mais sincère. Que t’es-t-il arrivé, sestrenka ? Elle soupire, encore, alors que ses orbes translucides réapparaissent au delà de ses paupières pour venir se perdre dans le regard semblable de sa chair et son sang. Son pouce caresse ses joues, rassurantes, apaisantes. Je ne sais pas ce que tu as entendu, Andrei, mais je vais bien, je vais très bien. Physiquement, oui, elle allait bien, son corps guérissait bien plus vite que son âme. Elle ne pouvait le lui dire, pas sans risquer de lui avouer ce qu'elle même avait fait. Je suis contente de te voir. Elle ne ment pas, la douce enfant, elle noie les non-dits, refusant d'alimenter l’inquiétude de son frère. Elle ne sait pas qu'elle fait plus de mal que de bien. PINNED UNDER THE WEIGHT 2017 |
| | | Andrei Bolkonsky air mutant‹ MESSAGES : 1662 ‹ AVATAR : toby regbo ‹ CRÉDITS : DΛNDELION (av) yann/volantis (img sign) ‹ COMPTES : m. bel, am. osa
‹ AGE : VINGT SIX ANS; qui viennent d'éclore en son sein, âge dont la vigueur lui échappe effrontément. ‹ STATUT : MARIE; la bague enfin passée au doigt, et l'enfant qui naitra bientôt. l'esprit, pourtant, ne peut s'empêcher d'errer dans les contrées lointaines. ‹ SANG : BLEU; azur aux reflets argentés d'un passé révolu. ‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage. ‹ METIER : PRINCE AMBASSADEUR; autrefois rêveur et artiste séducteur, l'enfant est devenu adulte, c'est la diplomatie de l'ambassadeur et les responsabilités de prince qui occupent ses journées. ‹ ALLEGEANCE : LUI-MEME; fleur qui éclate timidement sur les devants de la scène, il se détourne du giron maternelle pour enfin battre de ses propres ailes. ‹ ADIUTOR : ASHA; asha qui lui a été enlevée par le virus, asha qui est partie, asha qui l'a trahi.
| Sujet: Re: we deeply care for each other (nevandrei) Sam 13 Jan 2018 - 11:40 | |
| La silhouette frêle se dessina étincelante dans l’obscurité malsaine de la chambre voilée. Douce fleur à l’arôme d’innocence enfantine que le frère n’avait vu grandir, un nourrisson hier encore, une femme aujourd’hui. La plus jeune des enfants de feu Oleg avait toujours attiré la sympathie et l’empathie du fils envers elle, protecteur de cette sœur innocente à ses yeux seulement. Alors quand on le réveilla par ces mots d’alerte, Andrei ne put que se précipiter auprès de l’enfant adoré, boiteux volatile au plumage abîmé. Il se pressa de la rejoindre au pied de son lit, étreignant cette enfant dans ses bras mus par l’inquiétude qui battait à ses tympans. Ses lèvres explosèrent sous l’afflux de ces mots doux, de ces surnoms enfantins, ceux-là même qu’il n’avait prononcés depuis bien longtemps - trop longtemps. Une relation bafouée par le temps, et un être mis de côté, et une culpabilité qui le prit soudainement aux tripes, alors qu’il déposait son front contre le sien, et qu’elle lui répondit par ses mains contre ses joues, la couvrant de murmures fraternels. Il s’inquiéta pour elle, ses questions angoissées roulant sur sa langue claquante, et elle, elle lui sourit, de ce petit sourire dont elle seule a le secret, innocent rictus suavement charmant. « Je ne sais pas ce que tu as entendu, Andrei, mais je vais bien, je vais très bien. » Elle le caressait de ses pouces, rondes cajoles sur ses joues rougies par la course effrénée. Il ne put s’empêcher de déposer un baiser sur son front, inquiet frère qui ne peut croire aux mots articulés par l’enfant. Il lit en son regard les mensonges qu’elle lui donnait, ne renforçant que son inquiétude. « Ne me mens pas, Neva. » Il s’écarta un peu, afin d’observer d’avantage le visage séraphique de sa cadette. Il pouvait encore voir, ici et là, les traces de sa jeunesse enfantine. Pas à tout à fait femme, mais pas une enfant non plus. Un entre-deux, à mi-chemin entre candeur innocente et séduction mulièbre. Chérubin aux courbes plaisantes pour les plus prédateurs d’entre eux, mais une enfant encore aux yeux de ce frère qui se refusait de la voir grandir. « Je suis contente de te voir. » qu’elle respira doucement, fuyant de cette conversation qui manifestement la gênait. Les mains du frère descendirent le long de son peignoir soigneux, étreinte câline lentement offerte. Il toucha ses bras, sans se rendre compte des heurts qu’ils couvraient. Il observa le visage de sa sœur, ses grands cils cachant l’ouverture sur son âme meurtrie. « S’il te plait, sestrenka, je dois savoir. » Il attrapa ses mains, qu’il serra en les siennes, inquiétude maladive pour cette enfant de son heureux passé. « Parle-moi. » supplication soufflée au creux d'un baiser. |
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| Sujet: Re: we deeply care for each other (nevandrei) Sam 20 Jan 2018 - 10:12 | |
| we deeply care for each other Le voile de chaire vient recouvrir ses orbes translucides lorsque les lèvres de son frère vienne se déposer contre son front. Un léger sourire qui s’immisce contre ses lippes. Elle ouvre les yeux, plonge son regard dans celui du prince des cieux, y retrouvant un peu d'elle-même. Ne me mens pas, Neva. Elle soupire, l'enfant, humecte ses lèvres sans pour autant trouver les mots. Elle ne ment pas, pas réellement, mais elle ne dit pas tout. Elle a peur la divine, peur que la vérité soit bien trop cruelle, inacceptable, qu'elle ne transforme définitivement les choses entres eux. Elle redoute de voir le regard de l'aîné changé, teinté par la déception des actes que sa cadette avait posés. Mais je ne peux pas te dire la vérité. Un sourire triste fend les lèvres de la Valaeris alors que son regard s'abaisse, elle fuit, elle se dérobe, craignant qu'il ne puisse lire entre les lignes et ainsi découvrir tout ce qu'elle ne lui dit pas. Il s'écarte et elle soupire encore, son menton signant à la négative. Ses bras viennent se croiser contre sa poitrine, mécanisme de défense, une protection contre l’œil aiguisée de ce frère qui lit en cœur avec une facilité déconcertante. S’il te plait, sestrenka, je dois savoir. Supplication doucereuse. Il vient dérober ses mains. Elle se laisse faire, presque trop docile, mais elle s'évade, en pensée, elle lui échappe, à lui et les spectres qui continuent de la hanté. Ils sont là, il sont partout, leur aura détestable imprégnant les lieux maudits. Et si l'un d'eux est enfermés dans un enfer duquel il ne peut s'évader, le seconde reviendra pour elle, promesse informulée, certitude acceptée. Parle-moi. Ses lèvres viennent à trouver sa peau. Elle ferme les yeux, encore, un temps, un temps seulement, car elle sent le poids de son regard inquisiteur se faufiler sur son visage. Elle soupire, lasse, la fille de l'air. Elle plonge son regard dans les orbes fraternelles. Elle chérit ses mains, vient y déposer un baiser avec tendresse. Je ne peux pas, Andrei, pas si je veux que tu m'aimes toujours. Égoïste. Il était trop bon pour la monstruosité de sa sœur. Il était bien trop beau pour l'horreur dans laquelle la cadette se vautrait dernièrement. Elle se demandait encore comment leur aîné avait pu couvrir ses pas, dissimulé ses méfaits sans scille, sans lui faire porter le poids d'une quelconque culpabilité. Comment avait-elle fait pour le lui pardonné la damnation, alors qu'elle-même était encore rongée par la culpabilité furieuse d'avoir arraché une vie. Elle inspire et expire, profondément, mais l'émotion la gagne lentement, le contrôle s'échappe, alors elle serre les doigts de sont frère contre les siens, pour éviter qu'il ne les voit trembler. PINNED UNDER THE WEIGHT 2017 |
| | | Andrei Bolkonsky air mutant‹ MESSAGES : 1662 ‹ AVATAR : toby regbo ‹ CRÉDITS : DΛNDELION (av) yann/volantis (img sign) ‹ COMPTES : m. bel, am. osa
‹ AGE : VINGT SIX ANS; qui viennent d'éclore en son sein, âge dont la vigueur lui échappe effrontément. ‹ STATUT : MARIE; la bague enfin passée au doigt, et l'enfant qui naitra bientôt. l'esprit, pourtant, ne peut s'empêcher d'errer dans les contrées lointaines. ‹ SANG : BLEU; azur aux reflets argentés d'un passé révolu. ‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage. ‹ METIER : PRINCE AMBASSADEUR; autrefois rêveur et artiste séducteur, l'enfant est devenu adulte, c'est la diplomatie de l'ambassadeur et les responsabilités de prince qui occupent ses journées. ‹ ALLEGEANCE : LUI-MEME; fleur qui éclate timidement sur les devants de la scène, il se détourne du giron maternelle pour enfin battre de ses propres ailes. ‹ ADIUTOR : ASHA; asha qui lui a été enlevée par le virus, asha qui est partie, asha qui l'a trahi.
| Sujet: Re: we deeply care for each other (nevandrei) Jeu 8 Fév 2018 - 8:28 | |
| Il la sert contre lui, embrasse sa peau, caresse ses cheveux. Elle est le dernier rempart de l’innocence de sa famille, dernière lueur candide des Valaeris. Les autres, ils ont le cœur pourri, les membres brisés, l’esprit amer : ils sont morts, seulement pour renaître sous les maux. Pantins manipulés par les secrets et les trahisons, ils en ont oublié les valeurs d’antan et le goût des rires. Jamais la dynastie des Zhirova n’a été plus mal en point, et Andrei peut sentir ses ancêtres gronder dans l’au-delà. Alors il continue de l’implorer, de supplier son âme pour connaitre la vérité : mais l’enfant est têtue, et ne cesse de se dérober aux inquisitions de l’aîné. Fleurissant tristement ses lèvres, elle se dérobe à lui, referme sur ses opales translucides la chair fardée. Elle s’échappe, fuit de ses ailes brisées, mais lui ne la lâche pas, leurs mains étroitement enlacées. Nouvelle supplication, à laquelle on répond par un profond soupir. Les azurs se rencontrent, immenses cieux bordés des fines pluies menaçant de s’abattre sur les plaines, et à Nevenka d’imiter le frère en baisant à son tour les doigts d’autrui. « Je ne peux pas, Andrei, pas si je veux que tu m'aimes toujours. » Sa poitrine se lève, plus irrégulièrement, contractée par l’émotion qu’elle tente de contrôler. Son emprise sur les mains fraternelles se ressert, rochers sur lesquels elle tente tant bien que mal de s’accrocher, pour ne pas sombrer. Mais, en harmonie avec l’orage des ancêtres, le cœur d’Andrei gronde : le mutisme de la sœur le crispe. Il relâche mollement les mains, passe sa lèvre contre sa langue inférieure, tentant de calmer la frustration qui s’éprend de lui. Mais aussitôt, il se relève, jette un dernier regard vers le corps de la sœur en contrebas, et recule de quelques pas. Le silence se fait roi parmi eux, seulement brisé par l’écho des pas agacés du frère qui arpente la chambre sombre. « Nevenka, par les Dieux, anciens et nouveaux, cesse tes enfantillages et parle-moi ! » Il finit par éclater, sa voix traduisant plus de colère que son cœur n’en porte réellement. Il ne lui en veut pas, ce n’est pas l’ire qui l’agite, mais l’inquiétude du frère pour sa cadette. Un mutisme qu’il ne comprend pas, une interdiction qui le dépasse. Andrei n’a jamais été des plus patients. « Je suis ton frère, sestrenka. Il est impossible que je ne t’aime plus. » L’articulation s’apaise, alors qu’il cesse de s’agiter. Il pose, de nouveau, ses billes pâles sur la silhouette frêle de l’enfant. Elle est innocente candeur aux yeux du frère, mais lui, qui refuse de la voir grandir, souhaiterait pour une fois la voir agir en femme. Il se tait, ne parle plus, rumine ses pensées, ses prochains mots. La porte dans son dos l’appelle, il pourrait tout abandonner face à ce silence oppressant : mais il n’en fait rien, parce que Neva est sa sœur, et que jamais il ne pourra se résoudre à lui tourner le dos. « Nous sommes une même famille. Un même sang. Qu’importe les obstacles, les Valaeris resteront unis. » Des vérités qu’on leur a sans cesse rabâchées, des paroles qu’il ne peut oublier et qu’il veut honorer, qu’importe les morts et les déceptions. Parce qu’il y croit, lui, que Valaeris veut encore dire quelque chose. Que quelque part dans ce monde de putréfaction éternelle, il se cache encore les sacrements de la famille. « Alors, pour la dernière fois, Neva, je t’en prie : parle. » La voix se brise sur le dernier mot, l’espoir s’envole, le cœur reste béant. Parce qu’il en a marre des secrets, et des non-dits. Parce qu’il veut retrouver la famille de son enfance, unie et heureuse. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: we deeply care for each other (nevandrei) Dim 18 Fév 2018 - 14:33 | |
| we deeply care for each other Les vents tempétueux s'élèvent, étrangement similaire chez le frère et la sœur. Elle le sent, la poupée, que son aînée se détourne d'elle, emporté par les tourments qu'elle lui impose par son silence. Et voilà que la distance se fait plus réelle alors qu'il se relève, s'écarte d'elle, s'éloigne pour maltraiter le plancher de sa chambre. Et l'ombre réapparaît dans l'enfant des cieux, lui soufflant à quel point elle est seule. Les orbes abîmées de la môme s'abaisse alors qu'elle demeure au sol, vulgaire poupée de chiffon abandonnée à son triste destin. Nevenka, par les Dieux, anciens et nouveaux, cesse tes enfantillages et parle-moi ! Il invoque les dieux, précieux garçon des airs, sans se doute que ce sont ces mêmes dieux qui ont abandonné sa cadette au main de son propre démon. Elle n'a plus foie, la jeune Valaeris, bercée par un spectre, elle échappe au contrôle divin pour devenir la marionnette de ses émotions contradictoire. Il s'impatiente, le garçon lunaire, alors que les lèvres de sa sœur reste scellées. Je suis ton frère, sestrenka. Il est impossible que je ne t’aime plus. L'impossible n'existe qu'aux yeux des ignorants... Il ne devrait pas s'aventurer à de telle promesse, pas lorsqu'il ne connaît rien des tourments qui font tressaillir la fille des cieux. Les yeux résolument braqué dans le néant, ses lèvres sont pincées furieusement l'une contre l'autre. Comment pourrait-il la préserver, elle, alors que leur père est tombé sous le poids d'une erreur ressemblant curieusement à la sienne. Nous sommes une même famille. Un même sang. Qu’importe les obstacles, les Valaeris resteront unis. Un sourire fend les lèvres de la créature, un sourire qui se métamorphose en un rire dépourvu de la saveur exquise qu'il devrait distiller. Elle se secoue sa frimousse à la négative. Alors, pour la dernière fois, Neva, je t’en prie : parle. Ce n'est pas une question, mais un ordre qui fend les lèvres de son frère. Les iris céruléennes se soulèvent pour venir se braquer à la rencontre des orbes du prince des cieux. Ce sourire exécrable fendille les lèvres de la poupée, déformant la douceur de ses traits. Comme nous l'avons été avec notre père? Elle secoue la frimousse dans un soupire alors qu'elle se redresse avec la lenteur, une détresse incommensurable dansant dans la profondeur de son regard glacé. Les Kimora sont venus pour moi, parce qu'ils savent que je suis responsable de la mort de Cassian. La voix se brise, s'éteint, un instant, elle doit s'interrompre, pour respirer, profondément, éviter à sa voix de chavirer. Savait-il seulement, ce frère, qu'elle avait aimé jusqu'à ce qu'il en crève et qu'au delà de la mort, elle avait sombré, amoureuse d'une spectre qui ne la quittait plus.Et ils reviendront... Comme les Griffith sont venus pour notre père. Nous savons tout les deux comment les choses se sont terminés, Andrei... Un soupire, elle se détache de ce désastre, cette évidence, cette échéance qui l'attire chaque jour un peu plus vers une mort certaine... PINNED UNDER THE WEIGHT 2017 |
| | | Andrei Bolkonsky air mutant‹ MESSAGES : 1662 ‹ AVATAR : toby regbo ‹ CRÉDITS : DΛNDELION (av) yann/volantis (img sign) ‹ COMPTES : m. bel, am. osa
‹ AGE : VINGT SIX ANS; qui viennent d'éclore en son sein, âge dont la vigueur lui échappe effrontément. ‹ STATUT : MARIE; la bague enfin passée au doigt, et l'enfant qui naitra bientôt. l'esprit, pourtant, ne peut s'empêcher d'errer dans les contrées lointaines. ‹ SANG : BLEU; azur aux reflets argentés d'un passé révolu. ‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage. ‹ METIER : PRINCE AMBASSADEUR; autrefois rêveur et artiste séducteur, l'enfant est devenu adulte, c'est la diplomatie de l'ambassadeur et les responsabilités de prince qui occupent ses journées. ‹ ALLEGEANCE : LUI-MEME; fleur qui éclate timidement sur les devants de la scène, il se détourne du giron maternelle pour enfin battre de ses propres ailes. ‹ ADIUTOR : ASHA; asha qui lui a été enlevée par le virus, asha qui est partie, asha qui l'a trahi.
| Sujet: Re: we deeply care for each other (nevandrei) Sam 10 Mar 2018 - 14:48 | |
| Le rire vient colorer les lippes de l’enfant, et le temps d’un instant, Andrei a l’impression de retrouver la cadette de son enfance ; douce, douce Nevenka. Mais il est vide, ce rire, il ne veut rien dire, si ce n’est traduire l’ironie des propos de l’aîné : jamais les Valaeris n’ont été si peu soudés qu’en ces temps. Autrefois, sous le joug d’Oleg le grand, la famille ne faisait qu’une : mais enlevez le chef, le leader, celui qui rassemblait toutes ces âmes sous un même toit, et plus rien ne reste. Tout s’envole. Se brise. Ne reste que les fragments d’un temps ancien, verre brisé qui blesse les mains innocentes qui espèrent encore recoller les morceaux : Andrei a les mains vermeilles. Mais le prince en a assez des non-dits, et enfin ordonne la prière articulée. « Comme nous l'avons été avec notre père ? » lui répond-elle, d’un sourire affreux, écho au rire de plus tôt. La tête affirme la négation, et les cœurs s’enserrent : le père n’est plus. « Peut-être que si j’avais été là, tout aurait été différent. Mais Liza -- » L’enfant se lève, et le frère se tait sous les souvenirs des mois désertiques passés inconsciemment dans la chambre pâle de l’hôpital. « Liza a pris une décision, et nous devons la respecter. » Il n’en dit pas plus, il n’en dit jamais plus ; parce qu’on lui a dit de suivre Liza, et docilement, c’est ce qu’il fait. Le père n’est plus, mais la sœur l’est encore, et c’est à elle qui se raccroche, c’est en elle qu’il espère retrouver les saveurs de l’enfance. Et Nevenka lui fait face, immaculée d’innocence dans sa blanche candide ; masque qui se brise à l’impact de ses prochains mots. « Les Kimora sont venus pour moi, parce qu'ils savent que je suis responsable de la mort de Cassian. »
La lame se plante en sa chair, et le froid lui glace la nuque. C’est la révélation ultime, celle à laquelle il ne s’attend pas. Il ne soupçonnait pas.
Le coup est dur, mais il ne brise pas ; le prince des étoiles se tient encore sur ses deux jambes - certes chancelantes. Et il regarde cette sœur, cette sœur qu’il découvre enfin, sans le voile de l’enfance. Ce n’est plus l’innocente d’autrefois, elle est femme du haut de son jeune âge, et elle lui file entre les doigts. « Et ils reviendront... Comme les Griffith sont venus pour notre père. Nous savons tout les deux comment les choses se sont terminés, Andrei... » « Non. » Souffle sauvage qui lui bénie les lèvres de cet amour transcendant. Il se précipite vers elle, et ses bras viennent de nouveau l’enlacer. Il la colle contre lui, la sert fort de ses bras malades, ne veut pas la laisser s’en aller. Sa main remonte contre sa tête, et il la sert d’avantage contre lui, la berce doucement, imperceptiblement. « Non, non, je ne les laisserai pas, sestrenka. » Il a la voix brisé, sourde. Il a les yeux embués, rougis. Encore un instant, un petit instant, à bercer cette sœur, à réconforter ses sanglots. Et il la libère, mais pas tant que ça, la gardant encore entre ses bras. Il plante son regard dans le sien, enchaînant leurs prunelles pâles les unes aux autres, comme une promesse silencieuse de ne pas l’abandonner. « Qu’ils viennent. Que les vagues se soulèvent contre les vents ; mais la lune est de notre côté, et les marées sont siennes. » Il encadre le visage humide de ses mains tremblantes, la respiration haletante qu’il essaye de calmer. Il a peur, mais ne peut le montrer. Il n’en a pas le droit, pas avec elle. « Qu’ils viennent, mais ils ne pourront pas te toucher, Neva. Je te protégerai. » La promesse silencieuse trouve son écho en ses mots soufflés, et il grave le Temps de ce serment en lettres d’or. « Je te protégerai toujours. » |
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