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i'm falling around you (eros)

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earth nation
Ariane Griffith
Ariane Griffith
earth nation
‹ MESSAGES : 964
‹ AVATAR : jenna louise coleman.
‹ CRÉDITS : tearsflight@avatar + gif.
‹ AGE : trente-quatre roses.
‹ STATUT : à la fois fiancée à Elua Weathdrop - né d'un arrangement entre deux familles - et éprit d'un homme qu'elle aime d'un amour pure et sincère.
‹ SANG : reniée par sa propre famille, son sang reflète l'argent.
‹ POUVOIR : maître de la terre, son pouvoir a été altéré, elle maîtrise dorénavant le sable.
‹ METIER : héritière légitime du trône.
‹ ALLEGEANCE : à elle-même, ariane ne fait confiance à personne.
‹ ADIUTOR : seraya, sa plus belle moitié.
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 i'm falling around you (eros) Vide
MessageSujet: i'm falling around you (eros)  i'm falling around you (eros) EmptyMar 5 Juin 2018 - 3:36


hello my only one, just like the morning sun, you'll keep on rising till the sky knows your name, remember who you are, no you're not perfect but you're not your mistakes. ft. @eros griffith

- Es-tu sûre de n'avoir rien oublié ? demande Elua alors qu'Ariane prend Miel dans ses bras. - Je peux remonter vérifier.
- Sûre et certaine. Ariane n'a pas envie de parler. Elle évite de croiser les regards et surtout le sien.
Elle s'est habillée bien plus chaudement qu'elle le fait à Biogheriha. A Volastar, le climat est différent. Il fait beaucoup plus froid et la région est propice aux rafales de vent. Un long manteau noir, un tour de cou fourré et des gants moelleux. Elle se croirait en hiver rien qu'en s'observant alors que le mois d'avril est à peine entamé.
- Fais attention à toi. reprend-il en cherchant à lui tirer une réaction, une expression, n'importe quoi. - Fais toi discrète, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver. D'accord ? Elle se contente d'acquiescer. Elle ne veut pas y aller. Pourquoi semble-t-il si inquiet ?
- Je n'ai pas envie d'y aller, Elua. finit-elle par avouer. - Pourquoi tu ne viens pas avec moi ? Suis-je vraiment obligée d'y aller seule ? Il y a encore quelques mois, Ariane était accompagnée de son père. Elle savait vers qui se tourner en cas de doute. Et maintenant.... Et maintenant il n'était plus là. Elle se retrouve seule. Et malgré ce qu'elle peut montrer, elle a peur. Elle angoisse à l'idée de se retrouver avec un homme, que son père avait tant parlé à son sujet.
- Ariane, j'aimerais sincèrement t'accompagner mais je ne peux pas. Je dois rester avec mon père. Elle laisse échapper de ses lèvres un soupire. Toujours son père. Ariane lève la tête vers le ciel, qui se ternit de plus en plus, quand une voiture s'engouffre sur la chaussée.
- Je crois que ton carrosse est arrivé.
Elle grimace mais ne réplique pas, laissant son regard dériver sur la voiture qui se gare devant elle.
Aussitôt, un des gardes apparaît aux côtés de la voiture. Elua la prend dans ses bras, elle se laisse aller, profitant du réconfort qu'il lui procure avant de s'écarter. Quant aux gardes, un des leurs attrape sa valise et la met dans le coffre. Ariane suit le mouvement, s'installe dans la voiture et pose délicatement Miel à côté d'elle. Elua claque la porte et la voiture démarre.
- On sera à Volastar dans combien de temps ?
- Sept ou huit heures si tout va bien, ma Dame.
Ariane paraît perdue et lasse. Elle regarde les rues de Biogheriha se succéder. Les bâtiments défilent et la pluie a commencé à tomber. Son regard parcoure chaque personne et elle cherche à découvrir ce qui peut bien se cacher derrière leurs apparences. Mais les bras de Morphée l'attirent et elle s'endort, la tête contre la vitre.

Lorsque la jeune femme se réveille, ses yeux mettent du temps à s'habituer à lumière du soleil. Persuadée de se réveiller dans son lit, il lui faut quelques secondes pour se souvenir de l'endroit ou elle se trouve réellement. Péniblement, elle se relève, accablée par la fatigue. Elle a l'impression que tous ses membres sans exception la font souffrir.
- Majesté, nous sommes arrivés.
Elle attrape son chien et l'attire contre elle, avant de sortir de la voiture. Une sensation de brise légère se crée autour d'Ariane lorsqu'elle sent enfin ses pieds adhérer au sol. Elle dépose Miel au sol et sa première réaction est de regarder tout autour d'elle.
Ariane est surprise de constater qu'ils se trouvent en plein centre ville. De grands arbres aux feuilles gris-vert surplombent un tapis de petits rochers. Les rayons du soleil qui s'infiltrent à travers les branchages apportent une certaine clarté au lieu, qu'elle a longtemps maudit avec la perte de son petit-frère: Isaiah.  
Les ruelles de Volastar sont presque désertes. Et toujours beaucoup trop blanc. D'un blanc étouffant. Elle est là depuis quelques minutes et Ariane n'en peut déjà plus de cette couleur. Elle n'a qu'une envie, de retourner à Biogheriha et respirer la nature qu'elle a toujours tant aimé.
Ariane et ses gardes se mettent en marche, suivi de près de Miel qui suit chaque pas de sa maîtresse. Environ une centaine de mètres plus loin, ils rejoignent un carrefour pour rejoindre une autre ruelle. Ils marchent dix bonnes minutes, Ariane a failli trébucher mais un de ses gardes la rattrape de justesse et la redresse avec force. Elle le remercie d'une timide voix et c'est alors qu'elle remarque la silhouette d’un homme à quelques pas d’elle. Prise de curiosité, elle l’observe d’abord et son comportement suffit pour titiller sa curiosité.
- Messieurs, s'il vous plaît, Elle fait un geste de la main à ses gardes avant de s'écarter d'eux. Ce n’est qu’une fois proche de lui et qu’il lui fit finalement face qu’elle le reconnait enfin. Elle n’a pas prévu de tomber sur lui, pas ici et pourtant… le monde est bien petit.
- J’avais entendu dire que tu étais ici. Mais je n'avais pas encore eu l'occasion de tomber sur toi pour me le confirmer. Les nouvelles vont vite à Biogheriha, surtout quand on s'appelle Ariane Griffith.
-  Ne pense pas que je te suis, cette époque est révolue. avoue-t-elle, d'une voix calme. Fut un temps où surveiller les faits et gestes d'Eros était sa préoccupation favorite, un passe-temps tout à fait innocent d’une grande-soeur – ou ce qui s’en rapprochait le plus tout du moins.
Plongée dans ses pensées, ses yeux toujours perdus, elle se demande à quel moment tout a changé. Elle se rappelle d’une époque où tout leur semblait bien plus facile. ‘Ne grandit pas trop vite’ lui avait-elle dit alors que la brune n’était âgée que de douze ans. Cette gamine qui se voulait déjà grande. Maintenant qu’elle est adulte, elle se rend compte à quel point c’est moins exaltant que ce qu’elle a imaginé. Car plus de liberté égale son lot de responsabilité et d’ennuis, qui lui tombent dessus comme si elle les attire.
- Tout va bien ? Elle n’a pas eu de nouvelles depuis un long moment, les seules qui arrivent à ses oreilles viennent de Tobias quand elle le croise. Mais elle est contente de le revoir, c'est toujours agréable de retomber sur un visage familier qui lui rappelle tant de bons souvenirs. Même si au fond, la simple vue d'Eros lui serre le coeur. Elle devrait être noir de colère, elle devrait lui déverser la colère qui lui bouffe petit à petit son être. Pourtant, elle n'en fait rien. Lorsqu'il s'agit de ses frères, Ariane se défile. Son coeur est démuni. Trop blessé. Elle a mal de le voir ici mais ne lui dira certainement jamais.
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Eros Griffith
Eros Griffith
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‹ AGE : trente-un ans, à s'étendre là où il ne devrait pas, à décevoir son père, son sang, sa lignée. à se battre avec les poings, à croire en une religion qu'il ne respecte pas. vilain petit canard, c'est pourtant l'aube de ses grands jours, là où il devrait prouver sa vertue, son pouvoir, sa force.
‹ STATUT : marié, amoureux d'un fruit interdit, l'alliance qui pend à son doigt n'est que le revers d'une alliance mal construite. une maître de la terre pour la vie, une maître de l'air qui le détruit.
‹ SANG : argent, noblesse qui se veut bafouer, déchue peut-être, c'est par la traitrise qu'ils ont gardé leur statut. eros n'en veut pas, n'en a jamais voulu et pourtant il se tare de responsabilités qui n'auraient jamais dû être les siennes.
‹ METIER : sacerdos, haut-prêtre d'une religion qui l'a fasciné dès sa plus tendre enfance, eros est l'enfant de la foi des sept. immorale, trompeur, il se joue de cette religion interprétée à sa propre faveur.
‹ ALLEGEANCE : l'allégeance ne fait sens pour plus personne, puisque qu'il se voit déjoué de ses anciens objectifs. sa seule fidélité est vouée à ses dieux, au diable le reste.
‹ ADIUTOR : un frère, tobias, qu'il a perdu aux frais d'un virus pénible et terrible.
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MessageSujet: Re: i'm falling around you (eros)  i'm falling around you (eros) EmptyMar 5 Juin 2018 - 21:53


Frustrated, We feel the cracks within our Foundation. That's why I'm digging every Day and night, Night and day. Swear I won't stop, So please keep waiting[/i]

Les rues sont parsemées de visages recouverts, alors que le vent se glisse dans les bouclettes désemparées de gosses, de femmes, d’hommes aux épaules voutées. Les rires se révoltent, alors que pour d’autres la gorge est encore nouée. Il est terrible, que le mauvais présage qui s’est abattu sur la ville. Des minois frêles s’avancent dans les ruelles, les mains tendues à la recherche de monnaie. Eros sort sa besace et leur lance des pièces, en état de pitié, ou peut-être de culpabilité. Le mal il l’a répandu, de toute son âme, de tout son être, alors en offrant du bien, il espère peut-être fortifier cette idée qu’il n’est pas complètement mauvais. Qu’il y a encore de quoi le sauver, l’animer autre que le doute, le regret et cette douleur insatiable de son chez lui, de sa nation, de ses terres.
Ici il n’est rien d’autre qu’un haut sacerdos, qu’un suiveur d’un probable futur roi. Prêcheur des pensées de ses Sept, il n’est pourtant pas Griffith, ni prince. Personne, erreurs accumulées, il a troqué son statut, contre des rêves de grandeur ; et ces rêves-là peut-être qu’un jour ils s’exhausseront, mais pour le moment, dans ce présent houleux, il n’y a rien d’autre qu’une frustration intense. Malsaine, presque perverse.
A se retourner en arrière, à cauchemarder de cette nuit-là où il a tué les siens, trahi son sang, où il s’est battu pour une guerre qui n’aurait jamais dû être la sienne, et la lettre parsemée de sang annonçant la mort de son père. Papa, ô papa, mort, cadavre poisseux, laissant, même six pieds sous terre, sa trace dans le temps et dans l'esprit. Forçant ses bambins à réfléchir, à cogiter, à se demander si au fond, c’est pas à cause de lui qu’ils sont devenus des monstres chacun à leur manière. Chacun à leur façon.
Il pince les lèvres avec dédain, poursuivant sa route dans le cœur de Volastar, sa robe de Sacerdos traînant sur les pavés propres de la capitale. Il a troqué celle du grand sacerdos, pour celle d’un vulgaire prêtre. Optant pour la modestie, pour le pardon, que l’éclat et l’attention. Et finalement ça lui rappelle ses premières années d’adolescent, ces années de jeunesse à passer le nez dans les livres, dans les commandements. A enfiler pour la première fois le costume de l’être qu’il serait jusqu’à la fin de sa vie. Le jour où il a offert ses services à ses Dieux, ce jour-là qui lui restera probablement à tout jamais gravé dans l’esprit.
Qu’il est bon de n’être rien parfois, que de retourner à l’origine du bien, se passant du réalisme, du présent, et de la vérité. Préférant se barricader dans la définition de ce qu’il appréhende comme le déni, eros poursuit sa route, parlant aux gens en besoin, entonnant la musique de sa religion bienfaiteuse, à présent, aux yeux de beaucoup, meurtrière. Elle n’aurait jamais dû devenir ce qu’elle est aujourd’hui, et maintenant qu’on ne peut plus se permettre de retourner en arrière, il le regrette amèrement. Il regrette de ne pas s’être rendu compte plus tôt des mensonges, des balivernes, du chaos qu’ils ont, lui et ses camarades, provoqué.
Perdu dans ses pensées, il ne remarque pas tout de suite le convoi de soldats qui se retrouvent non loin de lui. Orné des couleurs Wheatdrop, et d’une rose rouge, Eros emparé d’un amas d’émotions se retourne brusquement. Il n’est pas prêt à faire face à quiconque appartenant à sa nation, encore moins l’un des siens. Il a peur, il est décontenencé, pas d’humeur, encore trop déprimé, trop choqué, trop refroidi, trop. Un tas de choses qui se sont accumulées et qui ne s’arrêtent jamais. L’oreille tendue, les épaules crispées, il espère qu’on ne le remarquera pas, mais des pas s’agitant en sa direction, lui prouvent le contraire, alors qu’il fait mine d’acheter des fruits.
Se retournant quelque peur brusquement, c’est face à sa sœur qu’il se retrouve. Ariane, aux yeux si tendres, si érudits, si doux. Elle est elle, si elle, trop elle. Eros grimace, mais son cœur ne s’emballe plus, respire, frétille peut-être encore un peu. Elle n’est pas Adonis, elle est Ariane, et peut-être qu’elle, elle l’aimera encore, peut-être qu’elle, avec son empathie, avec sa gentillesse, saura lui pardonner.
Et au final, c’est peut-être ce dont il a besoin ; qu’on le gracie d’une épée, qu’on tape l’épaule droite, l’épaule gauche et qu’on lui insuffle que son pardon est accepté. – J’avais entendu dire que tu étais ici. Mais je n'avais pas encore eu l'occasion de tomber sur toi pour me le confirmer. – Il savait qu’elle allait venir, mais peut-être qu’il ne voulait pas la voir, peut-être qu’il ne voulait pas encore y faire face.
Et il se hait davantage pour la lâcheté qui s’est imprégnée de lui comme une sangsue à sa veine.
Il n’ose pas la regarder dans les yeux, ni même délier les mots qui s’amassent aux frontières de ses lèvres. – Ne pense pas que je te suis, cette époque est révolue. – Un petit sourire vient pourtant se muer sur les lèvres du garçon. En proie d’une protection égale à celle d’un ange gardien, Ariane a toujours été là pour lui, un fait, une entité qui l’a épaulé pendant les rudes instants de son enfance, il ne l’oubliera jamais. Conscient qu’il lui sera toujours en dette pour ses yeux protecteurs et ses aides intellectuelles, le sourire disparaît pourtant très vite. – Je me doute Ariane, je me doute. – Un fait, ni reproche, ni accusation, c’est ce que c’est, une vérité qu’ils se sont éloignés, qu’ils sont si loin de ce qu’ils étaient auparavant. – Tout va bien ? – Et c’est là que le rire ironique, glacial s’échappe de sa bouche. Peut-être trop franc, peut-être un peu inadéquat à la situation, le Griffith ne peut pourtant pas s’en empêcher.
– Le sang qui se trouve sur mes mains y réside toujours, je suis traître à ma nation, père est mort et Adonis a pris sa place, ta place si l'on suit la logique de notre lignée. Je dirais que le mot bien n’est actuellement pas à la portée de mon vocabulaire. – Il marque une pause, bien conscient qu’il n’est en rien accueillant, peu enjoué, presque froid, il baisse pourtant ses iris sur sa sœur. – Mais que veux-tu, à qui sème le chaos saura en récolter la semence. – Et à qui voudra bien l’accepter, saura peut-être s’assumer et remonter la pente qui semble aujourd’hui encore trop raide. – Je vois grande sœur, que le destin n’était pas non plus en ta faveur, peut-être pouvons-nous nous féliciter mutuellement de nos échecs cuisants. J’ai entendu dire que tu es allé le voir, je suppose que ton entrevue s’est bien passée, si ta tête repose encore sur tes épaules. – Parce qu’elle est tout aussi traître que lui, peut-être qu’elle n’a pas tué, ni démantelé, peut-être qu’elle n’est pas une brute, ni l’animal qu’Eros est devenu, mais ses idéaux, ses objectifs n’ont jamais parlé en sa faveur et dans ce présent défait de toute victoire, ils n’ont que leurs regrets sur lesquels se reposer. Il soupire longuement. – néanmoins, je suppose que c’était peut-être notre destiné à tous les deux. Peut-être que c’est pour cela qu’on se retrouve ici, en nation inconnue, brodant des alliances impossibles. – Le ton est lasse, vexé peut-être. Et parfaitement frustré. Frustrés qu’eux n’aient jamais rien eu, que la Mort d’un père et les miettes en retour. Il la provoque, inconsciemment peut-être, ne trouvant pas même la raison du pourquoi ; peut-être par rébellion, que d’avoir promis ne plus être un Griffith, ne plus être un des siens.
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