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Spoiler:

(bad beginning) c'est une histoire classique, commun, clichée. le résultat d'une nuit bien vite oubliée, un moment d'égarement secrètement consommé. Issue de l'union éphémère d'un bronze et d'une servante mêlée, asenath naquit à l'abri des regards. son père aurait pu lui offrir une enfance parfaite lorsque sa mère passe l'arme à gauche, elle qui s'était épuisée à lui rendre la vie plus douce. Mais au lieu de cela, elle fut abandonnée dans un orphelinat. un souci en moins gérer, une plaie en moins à panser. il ne lui offrira pas l'enfance dont elle rêvait, mais asenath comprenait, dans son cœur innocente elle fit une place à l'ignoble vérité : dans sa vie, il n'y avait pas de place pour une mêlée. elle quitte l'orphelinat pour l'académie quand vient le jour fatidique, et c'est comme un renouveau pour la verte qui a tant de talent à exploiter, elle s'y rend, extatique. asenath y rentre le cœur plein de promesses et de rêves, voulant se construire la vie dont elle avait toujours rêvé. son don n'attend que d'être maîtrisé, don qu'elle aime et qu'elle aimera plus que tout. elle en vient très vite à déchanter, lorsque la réalité la frappe de plein fouet : des maîtres se permettent des comportements hautains, mesquins. Peu importe : elle ne répondra pas, car asenath préfère ignorer que de répondre à ces gens qui la méprisent pour ce qu'elle est. asenath se plaît comme elle est, avec son don, son sang, son caractère. elle apprend vite et bien, se révèle une excellente élève, impliquée et vive d'esprit. aucun problème ne lui résiste, et ses professeurs lui reconnaissent cette qualité. elle est le modèle à suivre, l'élève parfaite et elle s'y accroche avec force car c'est une des seules choses qu'elle a jamais réussi à avoir. l'approbation de ses professeurs remplace l'amour et l’approbation paternel qu'elle n'a jamais eue, qu'elle n'aura jamais. asenath s'emploie à tout savoir, à étendre sa curiosité. dans ce contexte, la gamine rencontre alix, sa sœur aînée. c'est le palpitant rempli d'une nouvelle sensation qu'elle se laissait entraîner dans ce nouvel univers qu'était le lien fraternel. Sans elle, asenath aurait sans doute eu beaucoup plus d'obstacles à franchir, mais alix surveillait ses arrières et enseignait ce qu'il manquait à sa sœur cadette pour se défendre. les années d'ignorance furent remplacées par un lien très fort, quand bien même leur différence était évidente et les trois ans d'écarts entre elles eurent raison de leur relation lorsqu'alix quittait l'académie. asenath n'a jamais eu de nouvelles d'elle depuis, et ne sait pas si elles se reverront un jour ; mais elle ne désespère pas ; si elle même a survécu jusqu'ici, alors sa sœur ne s'en sortira que mieux.

(the penultimate peril) comme le veut la tradition, asenath allait se lier à un maître à la fin de son cursus. ces années de travail et d'efforts acharnés lui valurent une récompense de taille, car elle fut tout naturellement orientée vers une famille argent, les griffith. pleine d'espoir, asenath s'attendait à y trouver une alliée, une amie, une personne pour qui sa dévotion sans limite serait la consécration ultime de sa vie. quelle ne fut pas sa déception lorsqu'elle découvrit son maître, izolda. cette dernière ne cachait pas son animosité envers les mêlés, et la gamine, vive et fière, ne pouvait le concevoir. absolument rien ne les destinait à un jour s'entendre, la gamine étant trop imprévisible et izolda n'étant pas prête à aller au delà de ses idées. mais il n'était pas question d'abandonner : asenath s'efforçait de se rendre utile, et d'apaiser leur relation. le temps fit son travail en corrélation avec les efforts de la gamine et en l'espace de deux ans, les jeunes femmes avaient noué une relation particulière, et ce n'est que grâce au temps qu'elles réalisèrent ce que chacun avait à offrir à l'autre. asenath, en tant que verte, avait toujours un esprit acéré et une capacité à offrir des solutions de qualité, en faisait la plus proche conseillère de la princesse. La gamine prenait ce rôle très au sérieux, se donnant corps et âme aux griffith et donnant une loyauté sans faille à izolda. rien n'aurait pu jamais ébranler cette relation, asenath aux côtés de la princesse, toujours, comme son ombre, sans jamais franchir la barrière de l'amitié, peut-être plus par peur que par manque de désir.

(the end) le virus vint renverser la situation de manière inattendue. c'est du jour au lendemain que les jeunes femmes vinrent à être brutalement séparée,leur lien comme dissout par une force qui les dépassait. asenath était libre ; libre de son lien avec la princesse. Et même si elles étaient devenues amies, si elle s'étaient rapprochées au delà de toute espérance, l'appel de la liberté fut plus fort. la gamine prit ses cliques et ses claques, filant sans un bruit vers l'inconnu, tentant de trouver un but à sa vie, là où elle ne serait pas entièrement dépendante de sa princesse ; en trouvant le chemin de la ligue, asenath pensait également y trouver un foyer auprès d'autres mêlés, mais son sentiment de malaise ne parvenait pas à la quitter malgré tout. plus les jours passent, plus elle doute, plus elle ressent l'envie de retourner là où elle a toujours cru qu'elle finirait ses jours.