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Invité Invité
| Sujet: death is near (jhae) Dim 4 Fév 2018 - 16:20 | |
| C'est sûrement la première fois qu'elles s'autorisent un tel contact, alors que leurs mains se retrouvent entrelacées, c'est comme si elles savaient que pour pouvoir mener à bien ce plan, elles avaient besoin de ça, moitié l'une de l'autre, plus rien ne peut les arrêter une fois ensemble. Et elles veulent pas s'arrêter, il est temps d'en finir, enfin, alors qu'après des années de manipulation, elles en ont assez. Ce virus source de conflits, de meurtres, de guerre, source aussi de la chute d'Akio Yinren, homme devenu monstre, ombre de lui même depuis bien des années. Autant de raisons qui poussent les jeunes femmes à bout, qui les obligent à agir, se détacher de ces liens, marionnettes, pantins plus que filles. C’est aujourd’hui que tout se joue, alors que depuis des jours il n’a plus de nouvelles de ces progénitures, ne cherche pas à en avoir. Une purge qu’il a fuie, lâche ayant laissé ses enfants derrière, Jua considérée « mutante » livrée à son propre sort. Elles le savent maintenant, c’est toutes les deux qu’elles doivent avancer, elles ne peuvent compter sur personne alors que ces temps sombres révèlent des visages bien différents de ceux qu’elles pensaient connaître. Elles ne devraient pas être étonnées les filles du feu, adeptes des masques qu’elles portent chaque minute de leur vie, espionnes depuis leur enfance, c’est le mensonge qui façonne leur avenir. Mais aujourd’hui est différent, elles ne veulent plus mentir pour une raison qu’elles n’auront pas choisi, elles veulent récupérer ce libre-arbitre qu’on leur a enlevé le jour où elles ont respiré pour la première fois. Décision folle, on pourrait penser que l’hérésie de leur père a finalement fini par les atteindre et pourtant, c’est sereinement qu’elles sont là, dans les couloirs de ce palais qu’elles connaissent trop, enfances marquées par ces murs, ces tapis, ces peintures. Alors qu’elles s’avancent, les gardes s’éloignent, bien trop habitués à laisser leur maître et ses filles seuls. Mais elles le savent, elles devront user de leur force afin de repartir, alors que les cris de leur père signalera l’acte final. Elles ont déjà tout prévu, les éclairs de Thae toujours présents depuis le virus et elle regrette pas son non-apprentissage, elle regrette pas la négligence de son géniteur, ce dernier ayant signé son arrêt de mort le jour où il s’est détourné. Elle peut déjà goûter le sentiment amer sur sa bouche alors qu’elle imagine son père subir l’électrochoc qu’elle rêve de lui insuffler depuis des semaines maintenant. C’est stupide, immature peut-être aussi, de vouloir regarder la mort dans les yeux, de voir son propre père mourir, résultat d’abus mental depuis bien trop longtemps. Prête ? et elle le dit avec cette envie dans la voix, alors que son regard se porte sur Jua, leurs yeux si similaires se rencontrent une dernière fois avant de s’avancer de nouveau, entrant dans les appartements redoutés mais également désirés. C’est la dernière fois qu’elles y entrent en tant que filles adorées d’Akio, dignes filles d’une Satomi. Elles libèrent enfin leurs natures guerrières. |
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| Sujet: Re: death is near (jhae) Mer 7 Mar 2018 - 23:08 | |
| Pour une poupée de glace, le feu qui lui a si longtemps brûlé les mains était une contradiction. Mais maintenant, le feu a pris une autre couleur, encore plus brûlante, encore plus destructrice. Mais mantenant, le feu réchauffe son corps, consume ses veines et lui permet de prendre position. Elle est maudite, la gamine, par les dieux, ceux en qui elle a pourtant cru. Mais ils ont décidé qu’elle ne méritait rien. Ils lui ont tout enlevé, et elle ne leur en veut même pas pour cela. Elle peut vivre sans son nom, sans sa gloire, et même sans ses appartements dans la demeure des Yinren. Mais les dieux ont décidé de bénir sa soeur, et ils les ont séparés. Ils ont osé, et pour cela ils doivent brûler. Leur père, cet artisan du mensonge, a plongé ses mains dans leurs esprits encore trop jeunes, à modifier leur conscient jusqu’à pervertir leur subconscient. Qui sont-elles, ces gamines Yinren, si ce n’est que des espionnes, des soldats aux ordres d’un père qu’elles ne suivent plus. Akio Yinren les a lié dans un but commun, la destruction de ses ennemis. Les dieux les ont éloignées parce que l’une possède un feu bleu et l’autre est caressée par des éclairs. Mais elles se sont retrouvées, les mains liées, parce qu’elles ne peuvent s’oublier. Elles sont nées à un an d’écart, un an de trop, trop d’heures déjà pendant lesquelles Jua se languissait de l’absence de Thae. Elles n’ont pas pris leur première respiration ensemble, mais elles pavent leur route de la même manière, et elles vont ôter la vie de leur père ensemble. Dans le gore, dans le meurtre, elles seront des maudites, des bénites, elles seront ensemble. Jua a si longtemps plié l’échine, courbé la descente de ses reins, dansé un rythme qu’Akio souhaitait que son corps a oublié comment agir seul, mais peu à peu elle regagne la faculté de se déplacer normalement, sans fil la retenant, sans menotte s’enfonçant dans la chaire fine de ses poignets. Elle est belle, l’enfant, aux côtés de sa soeur, aux yeux rayonnants. Qu’elle est belle la liberté dans leurs traits. Leur cousine leur fait signe sur le jeu politique, mais qu’importe du moment qu’elles sont ensembles. A respirer, à jouer. « Toujours. » Et elles avancent, leurs pas suivent une harmonie qui résonne dans leurs coeurs. Elles sont décidés et il n’y a aucune hésitation dans leurs mouvements. Le feu et les éclairs pénètrent dans l’antichambre, sont la mort et le juge suprême en même temps. Elles se tournent en même temps vers leur père qui entrent dans la pièce dans laquelle elles se trouvent. Il leur ressemble, ce père. Mais elles sont les filles de Satomi avant d’être les filles d’Akio, parce qu’elles l’ont été trop longtemps, et que leur mère mérite le respect qu’elles ne lui ont jamais rendu, obnubilées par les paroles d’Akio. « Une dernière parole, peut-être, Père? » Sa voix ne porte aucune jubilation, elle est une rivière qui ondule, Jua la nouvelle guerrière. Son timbre résonne aux accents de l’ambition, de la libération. Elle devient forte alors que ses doigts restent accrochés à ceux de sa soeur, quand leur coeur bat de manière synchrone. |
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