Le drapé de sa robe frôlait le sol dans un bruissement léger et pourtant si familier aux oreilles de la Citadelle des Wheatdrop. Le tissu d’un gris foncé était marqué par quelques broderies rappelant son obsession pour les sept. Une dague rouge trônait dans son dos, comme marchant sur les milliers d’étoiles rappelant son enfant dont la vie a était avorter. La légèreté du voile qui semblait recouvrir son corps était belle et lui évitait de mourir des fortes chaleurs de la citadelle. Ses cheveux, pourtant, reposaient librement, reliée en pointant vers le ciel allongeant la silhouette déjà svelte de la Wheatdrop. Sa beauté, encore, avait grandi, faisant d’elle un véritable attrape-regards et provoquant bien des hommes qui la dévisageaient sans la moindre gêne. Pourtant, jamais elle ne cherchait à répondre de cela, calmant généralement les uns et les autres d’un regard acéré. Les yeux noisette de la jeune femme toisaient les uns et les autres, recueillant la peur dans les regards des autres gens, car si elle avait été innocente autrefois tous se rappelle de la perte de son enfant. Tous se rappelle ce moment douloureux pour la mère lorsqu'elle tenait le corps sans vie de son enfant, empêchent les médecins de lui enlever. La blessure est profonde et douloureuse, une plaie qui ne ce refermera jamais. Ses larmes coulèrent abondamment sans s'arrêter, son visage était éteint. Sa faiblesse a été montrée aux yeux de tous. Pendant des jours, la tombe de son fils fût le seul recueil de ses larmes. La nuit elle se réveillait, pensant encore avoir l'enfant dans son ventre hurlant après s’être remémoré la vision de son enfant mort dans ses mains. Seule sa cousine Kayra pouvait l’apaiser, aidée par les médicaments pour qu’elle puisse dormir en paix, sans le moindre songe. S’isolant, comme à son habitude, dans le jardin appuyer contre un muret. Ses doigts fins libérèrent un petit morceau de parchemin griffonné de la main de celui qui avait permis à son cœur de battre jusqu’à cette heure. Son époux n’était, une fois encore, plus à ses côtés. Pourtant, jamais la jeune femme n’avait été aussi ravie d’une telle nouvelle. Bien des événements s’étaient passés depuis et pouvoir lire les mots écrits de la main de celui qu’elle aimait de tout son être était le seul repos qu’elle pouvait trouver. Parcourant d’un œil transi d’amour les quelques lignes lui assurant qu’il se portait bien et qu’il n’y avait pas un instant où il ne pouvait se retenir de songer à elle, Savelina soupira doucement. De soulagement, oui. Mais aussi de bien nombreuses autres émotions. Tous ces événements avaient rendu Savelina bien nostalgique d’un temps candide qui ne saurait plus exister pour elle. Le regard perdu dans le vague, elle songeait à son époux et son fils mort-né à l’avenir que les Dieux pouvaient encore lui réserver. Le soleil tape en pleins sur son faciès, aveuglant la Wheatdrop. Elle doit se rendre à l'évidence elle attraperait une forte insolation si elle ne prenait pas au moins refuge dans un coin d'ombre. Se remémorant une arcade de pierres où souvent, on disposait de quoi se rafraîchir et s’asseoir, elle prit la direction de la petite oase, les deux colosses toujours sur les talons. Lorsqu'elle y arriva, elle fut surprise d'y trouver une autre. Une silhouette du passé et du futur maintenant. La chevelure abondante et brune, une taille de sylphide et l'impression terrible que le monde s'était affaissée sur elle. Son regard semblait vide ailleurs, loin par delà les terres. S'approchant prudemment, elle arrêta ses gardes d'une main et continuant seule d'avancer, avant de demander doucement lorsqu'elle fut à sa hauteur. « Ariane ? » Un simple prénom doucement prononcée par Mademoiselle, elle avance délicatement les talons claquent contre le sol comme pour annoncer sa présence. Elle fait face maintenant à la silhouette le vent qui souffle dans sa chevelure, sa robe qui navigue de gauche à droite. Elle courbe l'échine une mince révérence signe de respect envers sa plus fidèle amie. « C'est beau n'est-ce pas ? Un si beau paysage en un si beau jour. Je me recueillais ici autrefois, lorsqu’un cœur bâtait dans mon ventre. » Ses yeux s'habillent de gouttes sans pour autant qu'elles ne descendent sur son faciès. Ses yeux couleurs noisettes fixe froidement la silhouette de la Griffith qui lui fait face. Une amitié les à toujours lier, mais à ce moment précis, l'amitié ne veut plus rien dire, il n'y a que deux femmes avec un objectif, l'une souhaite la couronne, l'autre souhaite se venger. « Vous permettez ? » Un mot qui résonne comme une douce mélodie haineuse qu'importe la réponse elle prendra place à ses côtés. La lettre de son époux la bouleversait et elle compte bien extirper des réponses des lèvres de la légitime Reine.

"Tout va bien ?" La voix d'Elua vient l'extirper de ses pensées. Ariane l'observe d'un regard qui en dit long et se contente d'hocher de la tête. Un sourire pour contrebalancer le mensonge de ses paroles. Ce dernier l'amène près d'une grande table en chêne massif. Dessus, des tonnes de cadeaux y trônent. Ariane reste pantoise. Elle s'en tape bien de tous ces cadeaux. Des cadeaux offerts par des gens qu'elle ne connaît même pas. Alors, elle lance un regard un peu perdu à Elua qui ne comprend pas le message. Elle ouvre les premiers paquets. Une écharpe en soie, un bracelet de perles de cultures, des fleurs, des verres en cristal. Puis la brune attrape un plus petit colis. Elle reconnaît l'écriture. Elle pourrait la reconnaître en milles. Elle ôte le papier autour et tombe sur un écrin de velours. En l'ouvrant, son coeur semble se stopper. Ses phalanges se mettent à trembler. Entre ses doigts fins, se trouve maintenant un collier. Un collier avec un petit pendentif. Une rose. Sa fleur préférée. Son regard brillant dont s'échappe une larme est plus perdu que jamais. Elle comprend qu'il s'agit du présent de son frère. Elua lui parle – mais elle le n'écoute même plus. Son regard brillant dont s'échappe une larme est plus perdu que jamais. L'écrin tombe au sol provoquant un petit bruit. Ariane veut prendre l'air. Elua veut l'accompagner – mais elle lui fait comprendre que ce n'est pas le moment. Pas maintenant.

Alors elle fuit au fond du grand parc qu'offre la citadelle. La demoiselle court à travers l'herbe - se débarrassant de ses souliers. La silhouette disparaît et prend place sur une petite balancelle. La présence de sa garde rapprochée l'agace. Elle veut être seule, c'est si difficile à comprendre ? Elle a beau se sentir comme une étrangère ici, elle ne se sent pas en danger. Moins qu'à Greenstall en tout cas. Le collier de son frère se mêle toujours à ses phalanges. Les perles salées viennent glisser sur son visage. Elle se sent démunie. De réaliser à quel point Adonis la connaît. A quel point, il est le seul à avoir trouvé le cadeau parfait en ce jour. A quel point, elle prône le détester au profit de sentiments bien différents. Des sentiments qu'elle renie. Des sentiments qui viennent déchirer son coeur. Sa peau frisonne. Dans sa robe, son dos dénudé, la brise vient flirter avec son échine. Le froid a beau exister là dehors elle ne le ressent pas. A vrai dire, à cette seconde-ci, elle est anesthésiée de tout. Son coeur est sur un petit nuage. Timidement, le collier en main, elle glisse le bijou autour de son cou. Ses phalanges s'accrochent au collier autour de son cou et elle sourit. La vue que lui offre l'endroit est à couper le souffre. D'ici, elle peut voir l'étendue d'Eartenara. Elle n'a jamais été aussi fière de sa nation. De son élément. Parce qu'à ses yeux, la Terre est le seul élément qu'on exerce avec sagesse et stabilité. "Ariane ?" Surprise, la voix de Savelina vient l'extirper de ses pensées. "Savelina," se contente-t-elle de dire d'une voix basse. "C'est magnifique mais, rien n'égalera la vue de Greenstall que j'avais de ma chambre." Sa voix se brise sur la fin. Un silence pesant s'installe. L'espace d'une seconde, la brune est ailleurs. Elle se sent perdue. Elle revoit la le paysage de Greenstall. Le palais. Ses frères se battre dans les jardins privés. La sensation d'être entourée. Quand elle évoque Greenstall, le cœur d'Ariane se serre. Dans ce temps où tout semblait simple. Maintenant, il y a ce vide au fond de son cœur. Un vide qu'Ariane s'efforce de combler depuis qu'elle s'est rapprochée d'Elua. Lasse, Ariane tente de retrouver un peu de sa contenance. Quand elle invite Savelina à s'installer à côté d'elle, Ariane remarque son regard brillant. "Que se passe-t-il, Savelina ?" demande-t-elle intéressée. Elle sent la tristesse chez la jeune femme. La douleur et les doutes viennent défier la force de ses traits. Elle sait ce qu'elle a vécu dernièrement et si elle a besoin d'être entourée, Ariane est là. D'un geste protecteur, elle glisse sa main contre celle de son amie. Une légère étreinte. Juste pour lui montrer qu'elle est là. Qu'elle ne partira pas. Qu'elles sont ensembles. Et qu'elle l'abandonnera pas. "Tu sais que tu peux tout me dire," Elle se contente d'un sourire tendre et de serrer un peu plus la main de Savelina.

L'ombre d'elle-même. Voilà ce qu'était devenue Savelina Wheatdrop. Sa silhouette était toute drapée d'un rose pale profond d'où ne ressortait que dos dénudée, provocante. Rares étaient ceux qui s’arrêtaient sur sa route pour entamer une discussion et voilà que la première à le faire depuis tant de temps n’était autre qu'Ariane, trois semaines à ce taire. Depuis l’arrivée d'Ariane à la Cour, l'ombre qu'est Savelina planait sur tous, discrète, tapie dans les recoins de chaque pièce, espérant obtenir une information qui, déjà, serait utile soit à elle, soit à son époux. Aussi, elle s’était attardée sur Arine épouse de son frère ainée qui, malgré son apparence emmène avec elle des rumeurs. Elle garda les yeux baissés, sachant trop bien que ses pupilles noisette pouvaient faire fuir n’importe quel brave homme autant qu’elles les appelaient à elle. « Que se passe-t-il, Savelina ?. » Ce fut d’autant plus évident pour elle de masquer sa surprise quand la jeune femme lui demande son état actuel. Comment pouvait t-elle allez ? La question traversa vaguement son esprit. Savelina demeurait telle une statue à attendre que tombe une nouvelle sentence sur ses épaules. Le silence fut rompu par la voix mielleuse d'Ariane. « Tu sais que tu peux tout me dire. » La proposition était autant alléchante qu’elle ralluma la méfiance de la Wheatdrop qui ne s’opposa pourtant pas à cette dernière, adressant un sourire poli à l’autre femme avant de hocher légèrement la tête. La fine main d'Ariane vient saisir celle de la Mademoiselle de Biogheriha, une confiance c'était installé entre les deux femmes depuis maintenant plusieurs années, mais les événements récents ont rendu Savelina méfiante, même envers ça plus ancienne amie. « Il y a maintenant bien longtemps que je n’ai pu tenir de discussions de dames avec une de mes camarades… » Elle eut un léger rire avant que ne s’efface son sourire. La dernière fois qu’elle s’était entretenue avec une dame de son âge et son rang… Quand était-ce seulement ? Il semblait à Savelina qu’elle avait vieilli bien plus vite que les autres dames qu’elle avait pu rencontrer dans son enfance et que ses conversations s’échangeaient principalement avec des hommes, désormais. Assisse l'une à côté de l'autre elles partageaient désormais ce petit endroit de quiétude et de repos qu’elles avaient su s’aménager dans cette citadelle grouillante. Elle eut un sourire amusé avant de poursuivre. « Beaucoup ont cru que la perte de mon enfant était une fausse couche mais.. » Elle prend une courte pause reprenant sa respiration, difficilement, comme si son souffle c'était dissipé dans l'air. « C'est faux. Je n'ai pas fait une fausse couche. » L'émotion ce ressent dans les paroles de la Wheatdrop, ses paroles résonne comme une vérité dure à entendre, même pour elle. Les médecins avaient été formelle, elle a été empoisonnée. « Votre frère, Adonis, nous a rendu faible, faible aux yeux de nos ennemis, de mes ennemis ils ont profité de ce moment, de la protection de l'enfant qui porte une couronne sur sa tête pour attaquer. » Elle se retourne en direction de sa partenaire tenant fermement sa main ses yeux humidifier de larmes cristallines, tremblante, les larmes salées coulent sur ça joue pour atteindre le coin de ses lèvres. La perte d'un enfant est capable de mettre une femme à genoux devant le monde. L'amour d'une mère pour son enfant est comparable à aucun autres amours. Savelina aurait aimée le protéger, mais au final c'est elle qui la tuait elle à ingurgitait cette boisson sans se méfier du contenu de celle-ci. « Tu as longtemps côtoyée les nobles d'Eartanera, tu as côtoyée mes ennemies. Les responsables tu les connais tout autant que moi.  » Ses lèvres ce réforment sous la pression de l'émotion elle qui avait autrefois le caractère d'une lionne est aujourd'hui une tigresse sans protection. Jamais, au grand jamais elle n'avait parlée à quelqu'un -depuis la mort de son enfant- de ses doutes sur les responsables de cet acte atroce. Elle doit taire leurs noms qu'elle a envie de crier sur tous les doigts, de hurler à la mort ses assassins de faire trancher leurs gorges sans aucune hésitation. Elle rage dans son corps contre la tristesse d'une mère abandonnait par un fils qu'elle aimait déjà. « J'ai besoins de toi Ariane, je te le demandes en tant qu'Amie.  » Amie, un mot qu'elle ne prononçait plus depuis maintenant trois semaines, un nom si important à ce moment précis.

Les yeux noisettes papillonnent, signe d’un retour brutal à la réalité. La tête brune se fige quand elle écoute les paroles de son amie ; le regard s’assombrit, se pose sur la jeune femme venue perturber son voyage. Ses doigts se resserrent sur la main qu’elle tient. Cette fausse couche n'en n'est pas une. Mais alors qu'est-ce que c'est ? Ariane ne semble pas comprendre. Du moins, elle n'a que très peu d'informations pour faire de conclusions hâtives. Sa mâchoire se crispe. Ariane déglutit sans dire un mot. Elle reste figée sur place, ne pouvant que regarder de ses yeux le paysage que lui offre la vue de la citadelle. Ariane se redresse subitement. Elle se tourne vers Savelina et s'apprête à lui demander des informations capitales, des informations qui pourraient être encore douloureuses pour son amie. "Si ce n'est pas une fausse couche, qu'est-ce que cela peut bien être ? Je ne comprends pas ou tu veux en venir," Si la voix demeure toujours aussi douce, si le ton reste calme, l’inquiétude et la tension se sont taillé leur place. "Mais de quoi tu parles ? Que vient faire Adonis ici ?" Elle dégage derrière son oreille une mèche de cheveux bruns, signe d’une légère nervosité. Alors, elle inspire à fond : elle emplit ses poumons d’air, s’imprègne de l’odeur ambiante. Le froid la saisit ; elle croise à nouveau ses bras. Le vent fouette son visage, ses cheveux bruns volent follement. Elle a l'impression de saturer. "Je serais toujours là pour toi, Savelina. Mais tout d'abord, j'aimerais que tu m'expliques cette histoire de fausse couche qui n'en est pas une. Qu'est-ce qui s'est passé ?" Un sourire naturel se forme sur ses traits qui se veut rassurant. "De quels ennemis parles-tu ? Parce que, il y en a un paquet... hm ?" Elle veut des noms. La question est posée de but en blanc, avec toute la douceur et le calme propres à Ariane Griffith. Quand elle a apprit pour la fausse couche de Savelina, la jeune femme a passé du temps avec elle. A la prendre dans ses bras, à la consoler. Perdre un bébé n'est pas anodin. C'est douloureux.

L'air était lourd, chaud et les parfums mélangés remontant des jardins ne rendaient l'atmosphère que plus capiteuse, étourdissant les sens et brouillant l'esprit. Le manteau noire de la nuit, voilant l'astre aux rayons ardents, n'avait pas suffi à rafraîchir l'air. Le temps qui change. Perdu dans un monde inconnu, vide de sens, sans aucun repère. La douleur est brûlante, elle chauffe à l'intérieur, elle la détruit de l'intérieur, elle la broie. Elle ne trouve pas ses mots, ils se sont évaporés dans une danse temporelle, un danse qu'autrefois danser Savelina. Son regard est perdu dans l'horizon infini, elle cherche du réconfort sans le trouver, son regard virevolte de gauche à droite pour se plonger à nouveau dans le regard d'Ariane. Détruite physiquement, laminée mentalement, il lui faudra des années pour se reconstruire. La vérité est dure à affronter, mais encore plus dur à entendre. « Si ce n'est pas une fausse couche, qu'est-ce que cela peut bien être ? Je ne comprends pas ou tu veux en venir. » Ses lèvres tremblent, elle aurait aimée que ce soit une fausse couche pour ne pas rentrer dans une guerre de vengeance, dans une recherche des meurtriers, pour ne pas plonger dans ce vide de chagrin. « Mais de quoi tu parles ? Que vient faire Adonis ici ? » Elle aurait préférée qu'il n'est rien à voir avec cette histoire, mais il est responsable de son malheur et de sa peine. Elle avait tant d'estime pour lui par le passé, elle jurait de le protéger ce petit frère qu'elle n'a jamais eu, aujourd'hui il la détruite sans s'en rendre compte. Il était l'astre virevoltant qui la fessait sourire aujourd'hui il est le marteau qui la brisait. Elle aimerait tellement lui expliquer Savelina, mais est t-elle capable de la comprendre ? Aucun mot ne danse sur les lèvres de Savelina pour lui expliquer, rien. « Je serais toujours là pour toi, Savelina. Mais tout d'abord, j'aimerais que tu m'expliques cette histoire de fausse couche qui n'en est pas une. Qu'est-ce qui s'est passé ? » Elle a toujours été présente pour toi, aujourd'hui elle accueille ta peine et ta douleur, tes cris et tes larmes et la vérité qui t'a été si difficile d'entendre ton regard est plonger dans le sien, en recherche d'une aide ou d'un soutien. Son regard est lumineux remplis de tendresse, elle est capable de te comprendre. « De quels ennemis parles-tu ? Parce que, il y en a un paquet... hm ? » Un léger sourire illumina alors quelque peu le visage de marbre, un sourire avec légèreté avant d’étirer un peu plus ce sourire dans un coin. « J'ai été empoisonné, par des lâches incapables de m'attaquer de face. » Les mots sont dures, le médecin présent à la cour a été formelle sur cela, c'est bien un empoisonnement, la mort de l'enfant n'est pas naturelle. Tu aimerais être forte et en parler avec fermeté, mais les épaules de Savelina ne sont plus aussi solides que par le passé. Le poids est lourd et la met a genou. Délicatement Savelina vient glisser la lettre de son époux dans celle d'Ariane avant de poursuivre d'une voix douce et étranglée. « Je ne connais pas la personne qui a versée le poison dans mon verre, mais la chose dont je suis certaine c'est que cette personne est un Kayrin. J'aimerais qu'Adonis ne soit pas concerné par cette affaire, mais il les a rendus puissants en décident d'anoblir cette famille de vermine. » Une pause courte s'impose pour essuyer les larmes sur son faciès, demoiselle en tendresse, regard plonger dans celui de son amie. « Ils ont profité de ce moment pour attaquer. Je n'étais plus rien aux yeux de la Couronne à la différence d'eux. En croyant faire bien, Adonis à sceller mon sort. J'aurais dû mourir ce jour-là, mais les sept en ont décidé autrement. Ma foi m'a sauvée, mais pas mon enfant. » Sa voix est fragile, mais sincère il n'y a pas plus sincère à ce moment que Savelina. Les accusations sont fortes et dures comme sa vengeance à venir. « Comprend ma peine Ariane, tu es la seule capable de m'aider. J'ai besoin de ton soutien pour obtenir réparation.  » Tout est dit la vérité est déversée elle voulait l'entendre, les noms ont été donnés, mais les preuves sont absentes. Savelina vient sécher ses larmes sous le soleil encore présent qui frappe sous son visage pour faire d'elle une lumière parmi tant d'autres.