A peine conscient qu’il était, inconfortablement installé dans une minuscule chambre d’hôpital qui exhalait l’odeur fétide de la maladie à plein nez. Grimace insolente sur son visage alors que ses yeux parcouraient les visages flous penchés sur sa carcasse affaiblie. L’impitoyable Vasara tenta de remettre en ordre ses idées. De raviver ses souvenirs. Le repas, les visages confiants de ses favoris, le poison dans le vin et le cri déchirant d’Elvira, avant qu’il ne perde connaissance. Son corps entier le faisait souffrir. La prochaine fois, il y réfléchirait à deux fois avant de se laisser guider par son instinct machiavélique. Il espérait simplement que les retentissements de ce coup monté étaient gigantesques. Qu’ils n’avaient pas fait tout cela pour rien. « Elvira … » Un souffle, rien qu’un murmure alors qu’il contemplait les traits vicieux de l’amie de toujours. « Comment se passe nos affaires ? » Et puis, son esprit se remit à divaguer. Mélangeant habilement réalité et chimères incandescentes. D’autres silhouettes autour de lui, la pitié peinte sur le visage. Comme ils devaient le plaindre, cet homme qui tenait tant à défendre son peuple, qui luttait pour les plus faibles. Véritable martyr pour la cause. Alors qu’il était le Démon incarné. « Merci à tous d’être venus me voir, mes amis … Cela … Cela me touche beaucoup. »

((HJ : tout le monde peut venir voir achille, je ne vais taguer en-dessous que ceux qui avaient dit vouloir venir, mais feel free de participer // pour les autres empoisonnés, oklm on peut être dans la même chambre, ce sera plus simple ))

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Boum boum boum. Des coups de marteau insupportables semblent lui fracasser le crâne de l'intérieur. Doucement, la Bolkonsky tente d'ouvrir les yeux mais la lumière vive l'éblouie. Elle les referme rapidement et tente de reprendre ses esprits. D'après ce qu'elle a aperçu le bref instant où elle a ouvert les yeux, elle est dans la une chambre d'hôpital et des personnes encerclent les différents lits de la chambre. –  Elle a ouvert les yeux! – Crie une voix qu'elle n'arrive pas à reconnaitre à cause du sifflement dans ses oreilles. Elle pousse un grognement, puis ouvre à nouveau les yeux.  – Achille ? Tout va bien ? – La panique transparait dans sa voix. Elle a peur, la princesse déchue. Elle a peur d'avoir empoisonné tout le monde et que le remède qu'elle a fourni n'ait pas marché. Ses ambres vagabondent de part et d'autres de la chambre, les visages des convives défilent et elle tombe sur @Achille Vasara qui se trouve dans lit à côté du sien. Elle soupire, voyant qu'il semble aller bien.  –  Tout s'est déroulé comme prévu ? – Question qu'elle ne pose pas seulement à Achille, mais aux divers personnes présentes dans la pièce. Son coeur tambourine dans sa poitrine tandis qu'elle attend une réponse positive.

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- Le plan a parfaitement fonctionné. J'ai entendu la clameur populaire, cette plèbe qui nous acclame. Nous sommes les martyrs de ce siècle. Regard jeté en direction de l'amie de toujours, @Yekatarina Bolkonsky. Celle qu'il comptait bien hisser au plus haut, afin de la place à la tête de la dynastie Bolkonsky. Placer intelligemment ses pions, le amener tous au sommet. Pour n'être entouré que de loyaux partisans. Et l'adorable rousse en faisait partie. D'autant plus qu'elle était son empoisonneuse en chef, reine des morts abruptes et imprévisibles. - Je n'ai pas eu de nouvelles de Nevenka. Quelqu'un sait où elle se trouve ?

Les sensations revenaient en lui. Mais à une lenteur atrocement douloureuse. Comme si une part de l'âme cruelle du Vasara désirait rester dans cet entre-deux mondes paisibles, dans lequel les espérances et les espoirs de tout un groupe ne reposaient pas sur ses épaules. Mais bientôt, le contact frais d'une main sur la sienne le tirant loin de ces délicieuses chimères. Le corps encore tiraillé par les effets néfastes du poison, l'esprit de l'enfant des cieux peinait à redevenir aussi actif et machiavélique qu'il l'était d'ordinaire. - Antwan ... A peine un souffle qui s'échappa d'entre ses lippes tirées, alors qu'un mince sourire se dessina sur son visage lasse et harassé. Il était là, le jeune homme devenu ami et poulain des ténèbres. Et puis, son regard embué se promena sur la pièce. Austère chambre d'hôpital absolument impersonnelle et remplie de tout ceux qui suivaient avidement Achille dans sa quête de pouvoir. Parce qu'il ne le faisait pas vraiment pour lui. Mais surtout pour eux. Eux tous qui lui avaient accordé sa confiance. Qui lui avaient confié leur vie. Ses amis ? Non, ils étaient bien plus que cela. Mais le vocabulaire humain n'était pas assez évolué pour définir ce qu'ils représentaient tous pour lui. Et puis, la voix enivrante d'Elvira se fraya un chemin jusqu'à ses oreilles. Nouvelle douloureuse, ahurissante. Qui lui vrilla les entrailles, lui serra le coeur et l'âme. - Elle est ... Morte ? Il peinait à le comprendre. A l'accepter. Impossible, c'était tout bonnement impossible. Le plan était infaillible. Du moins, c'était ce qu'il pensait. La preuve que même le Diable pouvait faire des erreurs. - Morte ?