Ton protecteur t'avait accompagné, refusant de se soustraire à ta présence. Tu étais devenue trop versatile et imprévisible en matière de pouvoir que pour qu'il ose te laisser seule. Tu étais devenue un danger, pour toi comme pour tout ceux qui t'entouraient. Tu essayais de dissimulé les failles, toi, la Valaeris, tu n'étais pas digne d'eux lorsque tu agissais avec l'impulsivité d'une fille du feu. Tu avais de la chance d'avoir le jeune homme à tes côtés pour dissimuler tes frasques, tes failles. Respire. Sa main avait lâché la tienne au dernier moment, alors que le murmure s'élevait, porteur de derniers conseils pour que tu parviennes à entre dans la chambre de ton frère sans engendrer une bourrasque comme tu en avais eu l'habitude à chaque fois que tu pensais à lui. Il t'avait préparé à cette épreuve, il avait tenté de te façonner pour que tu devienne plus forte, que tu ne laisses plus rien entrevoir de cette faiblesse qui te rongeait de l'intérieur. Tu t'étais installé auprès de ton frère, avait glissé ta main dans la sienne, la serrant avec force, comme pour être capable de transcender son état pour qu'il sente ta présence et qu'il te revienne. C'est tout ce que tu désirais : le retrouver. tes orbes contemplait ses traits paisibles, presque impassible. Sa sérénité était déconcertante, elle tranchait avec son état. Un soupire venait fendre tes lèvres alors que tu ne pouvais t'extraire à la contemplation de sa beauté. Cette beauté qui t'arrache un sourire, bien malgré toi, alors que les larmes baignent déjà tes orbes translucides. Tu sens le vent s'agiter. Tu inspires. Tu expires. Profondément. Tu le répètes encore, jusqu'à ce que tu sentes les effets bénéfiques de ce rituel d'apaisement. Ce n'est que lorsque tes orbes s'ouvraient à nouveau que ton regard échoua sur une silhouette que tu ne connaissais que trop bien et pour cause, puisqu'elle serait bientôt la chanceuse qui allait posséder ton frère et peut-être qu'elle parviendrait à lui ravir son cœur. Beaucoup d'autres avaient essayés, sans réellement y parvenir. Ton palpitant s'accélérait à la vue de cette beauté de la terre. L'idée qu'elle ait pu entrevoir un instant de faiblesse te tourmentait et se répercutait sur tes traits fatigués. Tu te redressais, maladroite et fébrile, alors que tu tenais toujours la main de ton frère. Tu ne parvenais pas à la lâché, tu avais besoin d'être proche de lui. Et déjà, le rituel de méditation était à répéter... Tu sentais le pouvoir s'exfiltrer de son être, sournoisement, dangereusement. Braelyn. Voulez-vous que je vous laisse avec lui? Tu essayais de reconstruire cette contenance si prestigieuse. Tu t'en voulais, rongé par la perspective qu'elle ait pu voir ces failles que tu dissimulais avec tant de soin.

La divine s'était abandonnée à des sentiments dégoulinant et sa maîtrise en était affecté. Elle redoutait que la dame de la terre ait pu être spectatrice de cette faiblesse dont elle ne parvenait pas à se défaire. Elle s'accrochait aux démons qui la hantait et ne cessait de raviver ses plus grandes frayeurs encore. Elle toisait la fiancée de son frère, déstabilisée et désarçonnée par cette femme qu'elle ne connaissait que trop peu pour s'autoriser une démonstration de sentiment. Ses lippes se pincent l'une contre l'autre, son regard vagabonde sur les fleurs que la brune manipule avec un soin des plus particulier. Le même genre de fleurs que celles qui couvraient le jardin de la demeure où le prince des cieux et leur aînée s'était réfugiée, au plus prêt de la capitale. La déesse était sans doute celle qui continuait à les entretenir, alors que la demeure périssait en l'absence de ses propriétaires. Les iris azurées de la blonde se redressait avec lenteur vers l'autre invitée, arquant un sourcil à ses interrogations. L'enveloppe de faux semblant n'avait nullement suffit pour dissimuler les émotions qui se terraient sous le masque d'impassibilité. D'un geste imperceptible, la fille du vent serre davantage la main de son frère. Aussi bien que possible compte tenu de la situation... L'enfant terrible se penche sur son frère adoré pour déposer un baiser contre son front, elle laisse sa main vagabonder pour lui replacer une mèches blondine. Elle voudrait qu'il soit là, avec elle, qu'il partage le poids de l'épreuve qu'ils sont sur le point de vivre. Les enfants du vent étaient dépossédée de leur membres, les uns après les autres... El le sommeil superficiel du blond n'était qu'un rappel de l'absence qui pesait sur le cœur de sa jeune sœur. Et vous même? Elle est polie, elle est courtoise, elle parade, elle donne l'illusion que tout va bien. Elle façonne le monde, lui donne l'imagine qu'elle souhaiterait qu'il prenne. Mon frère doit vous paraître bien plus conciliant dans cet état. Elle joue avec délicatesse, use les défauts de son cadet pour détendre une atmosphère qu'elle juge trop pesante. Elle ne blâme pas la fille d'ébène, elle ne se le permettre pas... Braelyn avait toute l'admiration et le respect de la Valaeris, qui ne connaissait que trop bien les frasques de son frère... Pour en avoir commis des similaires.