pseudo et prénom ‹ Belladone, charlie. âge ‹ la majorité    comment as-tu trouvé le forum? ‹ bazzart   je m'étais déjà inscrite mais j'avais du quitter le navire à cause des études    pays ‹ France fréquence de connexion ‹ présente autant que je peux   surtout le week end, le mercredi et le vendredi. je suis en prépa et j'essaierai de faire tout ce que je peux pour être présente, mais il me fallait un passe temps pour décrocher des études, sinon j'implose   votre avis sur le forum ‹ classy   puis je connais quelques personnes ici    parrain ? ‹ jsuis venue de moi-même     smiley préféré‹   (me 24/7) gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

✻✻✻ Lorsqu'elle souleva ses paupières lourdes et que ses yeux bleus se posèrent sur l'inconnu vêtu de noir à ses côtés, les iris de la jeune femme se dilatèrent, son cœur rata un battement et lorsqu'elle serra les poings, de petites flammes pas plus grandes que celles d'allumettes se matérialisèrent sur ses doigts. « Du calme, petite ! » souffla une voix féminine, dont l'haleine chaude caressa le cou de l'adolescente. L'individu changea de position et son visage apparu à Koeshechkina grâce à la lumière de la veilleuse posée sur la table de nuit. C'était une femme aux traits anguleux et avec des cheveux sombres coiffés en chignon dans la nuque, dont des mèches folles s'échappaient. Sa respiration n'avait rien de tranquille et trahissait une course effrénée. Le feu s’éteignit aussi vite qu'il était apparu, une fois que Koshechkina s'assura qu'elle n'avait aucune arme ou quoi que ce soit susceptible de la blesser dans la main. Une main vide qui, fine mais à la peau rugueuse se posa une nouvelle fois sur l'épaule de la jeune Oshun. « Allez, lève-toi ! » Devant l'air ahuri de cette dernière, la femme rajouta précipitamment « C'est ta mère qui m'envoie. Si tu ne sors pas de ce lit tout de suite, nous allons avoir des ennuis. De gros ennuis. » Une bouffée d'angoisse prit alors le contrôle chez la fille du feu, et c'est avec une boule dans la gorge qui lui donnait l'impression qu'elle ne pourrait plus jamais prononcer un mot qu'elle tira les couvertures. Lorsqu'elle posa ses pieds nus sur le carrelage de marbre glacé, un frisson lui parcouru le corps, parcourant sa colonne vertébrale de haut en bas. L'adulte responsable de Cassiopée lui tendit la main, et c'est avec hésitation qu'elle la lui prit. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'une inconnue lui demandait de la suivre au beau milieu de la nuit. Mais bizarrement, son visage lui inspirait un minimum de confiance, et sa mère possédait de nombreuses personnes à son service. Il était tout à fait normal pour Koshechkina de se laisser guider par une personne qu'elle ne connaissait pas. Derrière les volets fermés de la chambre, d'étranges lueurs rouges dansaient dans la nuit, projetant des lumières mouvantes sur les murs. Les lèvres serrées et les sourcils froncés, la fille du feu se laissa emporter par la femme en noir. « Qui êtes-vous ? », finit par dire Koshechkina après quelques minutes, le regard fixé sur l'arrière du crâne de celle qui la traînait derrière elle dans le couloir du troisième étage de la maison. « Je suis au service de ta mère. C'est elle qui m'a demandée de venir te chercher. Elle t'attend au deuxième étage. » « Pourquoi ? », répliqua Koshechkina de la manière autoritaire et sans cérémonie dont les gamins de la nation du feu faisaient preuve avec les gens autour d'eux, adultes ou non. La femme n'ouvrit pas la bouche, et se contenta d’accélérer le pas. Toutes les deux, elles dévalèrent une volée de marches, puis passèrent presque en courant devant une dizaine de portes. Dans le noir et sans aucune lumière, sa maison paraissait étrangère aux yeux de Koshechkina, et elle se surprit même à avoir peur de son ombre qui s'étirait sur les murs du couloir. A chaque fois qu'elles passaient devant des fenêtres, la grande brune s'arrangeait toujours pour que la blonde ne puisse pas s'attarder au spectacle qui se déroulait dehors, soit en la faisant passer le plus rapidement possible ou en se plaçant devant les vitres le temps qu-elle avance, avant de bien vite la rattraper. Quand elles arrivèrent devant les deux grandes portes de la salle à manger, la femme se passa le dos de sa main sur le front, essuyant le sueur qui perlait sur ses tempes. Elle semblait avoir chaud dans son uniforme fait de cuir et Koshechkina se douta qu'elle avait du faire plusieurs voyages avant de venir la chercher dans ses appartements, en se rappelant qu'elle était déjà essoufflée quand elle l'avait sortie de son lit. Avec force, elle donna trois coups sur le panneau de la porte de droite. Après quelques longues secondes et une série de pas précipités, le visage de Sybille apparu dans l’entrebâillement du battant.  Les traits crispés et une panique évidente se lisant sur son visage, elle l'ouvrit en grand, tendant les bras vers sa fille, qui se contenta de la regarder, stoïque. Koshechkina sentit la main de la femme au service de sa mère dans son dos, l'intimant à rentrer et de rendre l'étreinte, et presque telle une machine dépourvu d'initiative, elle se glissa dans les bras de Sybille, enfouissant le visage dans les plis de sa robe de chambre. Comme à son habitude, elle sentait le sapin et le feu de bois, mais une autre odeur se joignait aux autres, cette fois. Lorsque Koshechkina ouvrit légèrement la bouche pour inspirer, elle sentit le goût âcre de la cendre se déposer sur son palais et fit une grimace. Elle recula pour se défaire de l'étau de sa mère et tenta de passer la tête sous son bras pour observer la scène qui se déroulait dans son dos et qu'on essayait visiblement de lui cacher. Alors qu'elle sentit qu'on l'agrippait soudain par sa chemise, la tirant en arrière pour l'arracher à la vue qui s'offrait à elle, il était déjà trop tard. Une seconde avait suffit. Le paysage qui se dessinait au dehors, au-delà du balcon sur lequel se tenait Marcus Oshun, était toujours imprimé sur la rétine de Koshechkina même après avoir tourné la tête. Et cela allait rester gravé dans sa mémoire durant longtemps, voire toute sa vie, elle le savait. La ville n'avait plus aucune raison d'être désignée ainsi. Les bâtiments étaient détruits, dévorés par les flammes. La fumée polluait l'air et semblait peser comme un couvercle sur les ruines des maisons, tandis que les cendres volaient dans les airs, semblables à des flocons de neige. Tandis que Sybille l'empoigna par la main pour la mener au sous-sol, en sécurité, sa fille plongea les yeux dans les siens. Elle pensa ces quatre mots si fort qu'elle eut peur un instant que sa mère ne les entende. « Ils sont revenus. ». La jeune femme ouvrit les yeux et se redressa dans son lit, en sueur. La lumière douce de la fin de matinée emplissait la chambre et éclairait les murs, et au dehors, le lointain brouhaha de la foule. Le même rêve, encore et encore. Koshechkina se passa la main sur les yeux en plongeant la tête sous ses draps de soie. La peur d'une attaque envers le palais, la couronne, sa famille. La peur de la vengeance, omniprésente.  

✻✻✻ Devant le miroir, Koshechkina se sentait nue, bien qu'elle fût habillée de pied en cap. Derrière elle, sa mère, une brosse à la main, tressait ses cheveux pour la énième fois afin d'obtenir un résultat parfait. Enfin, c'est ce qu'elle disait. « Tu as malheureusement hérité des cheveux fins de ton père. Si je ne recommence pas, tu sais bien que tu aura l'air échevelée avec ces petites mèches qui ne tiennent pas en place. Allez, reste tranquille. » Aujourd'hui était un grand jour, plus pour sa mère que pour elle. Il fallait qu'elle soit impeccable pour faire son apparition dans une apparition officielle de la famille royale. Ses parents comptaient sur elle. C'était son rôle de les rendre satisfaits. Elle fixa le reflet de Sybille Oshun, sa mère, dans le miroir. Elle ressemblait beaucoup à sa fille, mais possédait tout de même toutes les caractéristiques des Swanson : nez fin, pommettes saillantes et cheveux auburn tirant sur le roux lors de l'été. Depuis petite, elle avaient toujours été proches. Enfant taciturne et réservée, les adultes avaient l'habitude de voir une Koshechkina froide et distante, lointaine. Cependant, nombre d'entre eux ne se doutaient pas qu'elle avait un caractère tout autre avec sa mère. La jeune fille l'adorait, l'admirait, et sa mère le lui rendait bien. Ses parents signifient tout pour elle. « Ça y est. » La voix aigüe de sa mère lui parvint aux oreilles. Koshechkina se regarda dans le miroir. Ses yeux bleus rappelaient deux tâches sur une façade blanche. Elle se sentit à l'étroit dans ses habits, tellement qu'elle ressemblait à un soldat. Une veste rouge piqué d'or boutonnée jusqu'en haut, formant un col qui cachait à la vu de tous son cou d'ivoire. « Parfait » répondit-elle d'une voix satisfaite. Lorsqu'elle sortit dans le couloir suivit de Sybille qui lui tenait la main, Koshechkina vit du coin de l'oeil la silhouette de son père se diriger vers lui. Si la jeune femme aimait sa mère, cela n'était rien comparée à son père. Elle l'aimait de tout son être et était le seul à qui elle pouvait faire confiance. Arrivé à sa hauteur, Marcus écarta les bras et l'inspecta de haut en bas. « Enfin, tu ressembles à quelque chose coiffée ainsi ». Koshechkina lui sourit, alors que son père la regarda d'un œil amusé, avant de regarder l'heure à la pendule accrochée au mur : 11h30. « On y va, Koshechkina. C'est l'heure ». Il lui tendit son bras. Sa fille le lui prit, plus heureuse que jamais que se montrer en public avec sa si puissante famille. Avec les Oshun, avec la couronne, avec le pouvoir.