AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
fermeture du forum
Merci à tous pour tous ces beaux mois passés sur le forum. On souhaite bonne continuation à tout le monde!
Le Deal du moment : -26%
Bosch BBS8214 Aspirateur Balai Multifonction sans fil ...
Voir le deal
249.99 €

Partagez

hungry for you. (loras)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
avatar
Invité
Invité

hungry for you. (loras) Vide
MessageSujet: hungry for you. (loras) hungry for you. (loras) EmptySam 11 Nov 2017 - 16:36

The clouds are shaking
and your palms began to crack
Hands against your eyes
see this love is all we got
loras / nurie
- - - - - - - ❖ - - - - - - -

En l'espace de vingt-quatre heures, Nurie avait perdu tous ses repères. Ses certitudes avaient été balayées d'un vulgaire revers de main par l'action d'un seul homme à l'ambition dévorante auquel elle avait accordé sa confiance. La révélation faite par Merle du rôle de son oncle dans l'annihilation méthodique de chaque membre de sa véritable famille lui avait fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre, lui coupant le souffle, la sidérant tant qu'elle en oublia de respirer et surtout d'être en colère. Et pourtant, la petite voix au fond d'elle ne cessait de lui souffler qu'elle n'aurait pas du être surprise, parce qu'elle se méfiait de Johann et de son besoin de pouvoir le poussant à commettre des atrocités au nom d'une cause ne servant qu'un homme et un seul : lui-même. Elle s'était accrochée à une résistance chimérique, une utopie à laquelle il n'avait jamais cru mais qu'il avait utilisée à son propre compte. Sa vision si manichéenne du monde s'était soudainement teintée d'un voile gris, morne, jusqu'à l'offre de Merle. Et elle était tentante, cette offre, elle venait creuser directement dans les doutes de Nurie pour l'atteindre, elle touchait la corde sensible, donnait un nouvel objectif, un nouveau sens à une vie jusqu'alors intégralement construite sur un mensonge. Récupérer ses titres, récupérer son rang, récupérer la noblesse dont on l'avait privée, récupérer son identité, sa vie, son héritage injustement enlevé si rapidement après sa naissance. Embrasser la famille Kemble et renier ce qu'elle avait accompli (si peu) sous le nom d'Eriendar. Merle avait su l'atteindre d'une nouvelle façon, lui faisant miroiter une offre alléchante qu'elle n'avait pas pu refuser sans prendre le temps de la réflexion. Jamais elle n'aurait songé que son ami le plus cher, le plus précieux, puisse s'opposer si ouvertement à ce qui n'était encore qu'une offre, une possibilité, une opportunité. Maverick ne comprenait pas, parce qu'il vivait encore dans une naïveté bienheureuse. Lui avait accepté de tout sacrifier pour la résistance, pas elle. Il l'avait convaincue d'agrandir leurs rangs parce qu'elle voulait la vengeance, pas pour défendre une cause. Pouvait-il lui en vouloir, d'apercevoir une porte de sortie et de vouloir la saisir ? Elle n'était pas une guerrière, Nurie, elle tâtonnait, échouait plus souvent qu'elle ne réussissait, elle n'était même pas particulièrement douée pour espionner. Elle n'avait pas sa place là-bas, et il n'y avait bien que lui pour ne pas le comprendre. On lui offrait la chance d'avoir la vie pour laquelle elle était née, une vie où chaque réveil ne se faisait pas la peur au ventre, une vie où elle ne devait pas mentir en permanence à ses amis, à ses ennemis, une vie où elle n'avait pas besoin d'être une autre, où elle pouvait être elle-même, une vie où on ne lui mentait pas en permanence. Voilà, ce que contenait l'offre de Merle. Un nouveau départ. La colère de Maverick l'avait décontenancée. Elle était venue chercher une oreille attentive, des conseils avisés, et quittait la cache de la résistance encore plus fragile qu'elle ne l'était en y arrivant. Plus seule, aussi. Alors elle était allée au seul endroit où elle était certaine qu'on ne l'accueillerait pas en criminelle, en monstre pour avoir eu l'envie de goûter une vie normale. Le seul endroit où elle pouvait encore jouer à être une autre, même pour quelques heures, où le poids de son héritage et des secrets ne pesait pas si douloureusement sur ses épaules frêles. Le Palais des Flammes brillait dans la nuit, plus impérial que jamais. On ne voyait que lui, au milieu de la ville, et ce n'était sans doute pas un hasard – plutôt la volonté du nouveau souverain de marquer de son empreinte le Royaume sur lequel il avait désormais tout pouvoir. On l'y laissa rentrer, reconnaissant Lyra, la petite couturière de Thyra Oshun, dont les allées et venues n'avaient jamais suscité la moindre suspicion, seul véritable succès au sein de la résistance. Sans réfléchir, elle traversa le dédale de couloirs, véritable labyrinthe qu'elle avait appris par cœur pour sa mission, passa devant sa propre chambre qu'elle n'avait pas officiellement quittée (personne n'avait accordé le moindre intérêt à la disparition d'une domestique quand Aksana était plongé dans un tel chaos) mais l'ignora pour continuer jusqu'à destination. Une personne, plutôt qu'un endroit. Elle trouva Loras dans ses propres quartiers, sans la moindre surprise, comme si tout les avait destinés à se retrouver là à cet instant précis. Il eut à peine le temps d'appréhender sa seule présence qu'elle engloutit les quelques mètres entre eux. Ses lèvres se posèrent sur les siennes avec empressement, là où la dernière fois elles n'avaient fait que les effleurer pudiquement. S'il se laissa faire, Nurie sentit la surprise le figer. Il tenta de poser une question mais d'un doigt elle le fit taire. Elle ne s'éloigna qu'à peine pour murmurer contre sa bouche. « Shhh. Je n'ai pas envie de parler. » Et sans lui laisser le temps de réagir, elle s'empara à nouveau de ses lèvres avec avidité, comme si son existence toute entière dépendait de cette étreinte.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

hungry for you. (loras) Vide
MessageSujet: Re: hungry for you. (loras) hungry for you. (loras) EmptyDim 26 Nov 2017 - 22:27

La pièce était vide. Indéniablement vide. Les meubles de bois trônaient de toute leur prestance médiocre, et les quelques objets décoraient la pièce d’un air austère, et tout était parfaitement aligné. Pas un grain de poussière ne venait entacher l’endroit. Mais la gamine - cette gamine à l’air mutin et au sourire rieur - ne faisait acte de présence en ces lieux. Il avait cherché partout une quelconque note, mais rien n’excusait l’absence de l’enfant qu’on lui avait confié - une nièce qu’il n’avait vu qu’à de rares occasions lors de sa première jeunesse, et qu’on lui fourguait désormais dans les bras. Il avait été étonné, l’oncle, lorsqu’il avait reçu cette missive de Luwyn, la première depuis des décennies. Une urgence de premier ordre, un corps frêle à protéger contre les horreurs qu’une guerre trainait derrière elle. Et voilà que l’oisillon avait fui son chez elle, et sous un nouveau nom, était entrée dans les lieux sacrés que représentait le palais impérial de Launondie. Et le chien s’occupait désormais de l’hirondelle, paradoxe impensable. Mais Cerbère, malgré ses trois têtes, ne pouvait surveiller constamment Aklonost qui, de ses ailes graciles, volait et voletait ici et là. Et voilà la créature céleste disparue, et Cerbère reniflait d’exaspération la pièce qu’on lui confia. « Quelle surprise de te trouver ici, mon oncle. » La tornade s’engouffra dans la modique chambre, tourbillons aériens au doux arôme de jasmin. « Où étais-tu, Bran ? » Elle sourit, insouciante des dangers qui couraient en ces lieux - du moins c’est ce qu’il pensait. La gamine, aussi futée qu’elle était - elle avait pris ceci de sa mère, sans aucun doute - se jouait de tous ici-bas, de son oncle en particulier. Mais voilà que Harlaw n’avait jamais eu à s’occuper de bambins, et la folle enfant lui donnait bien des soucis. Elle tourbillonna autour de lui, et de sa voix fluette lui répondit. « N’ais aucune inquiétude à mon sujet, mon oncle. La capitale me plait bien, et au fil de mes promenades, j’apprends à la connaitre. » C’est sur son lit qu’elle se pose, l’insouciante enfant, et avant que son oncle n’ait pu contredire ses douces paroles, elle enchaina. « Vraiment, oncle, je me débrouille assez bien. Et ne t’inquiète donc plus, je resterai ici jusqu’au souper. » Ramenant ses fines jambes auprès d’elle, elle lança un dernier sourire au vieil homme avant de plonger son nez taquin dans un bouquin. Lui n’eu d’autre choix que de sortir de là, et ruminant inquiétude et irritation, il marcha d’un bon pas jusqu’aux appartements qui étaient siens.

Allongé sur son lit, il fixait le plafond blanchit. Sur cette étendue-là, il voyait défiler sous son regard froid les visages des femmes qui lui posaient bien des soucis - Lyanna, Lyra, Bran. Elles avaient, pour la plupart, tendance à s’échapper de son emprise masculine. Les souvenirs rieurs des deux premières s’effaçaient à lui tout comme leurs présences lui filaient entre les doigts. Ses pensées s’arrachèrent à lui alors que la porte de sa petite chambre de serviteur s’ouvrit à la volée, puis fut refermée doucement. Eut-il à peine eu le temps de se redresser que la silhouette fondait sur lui et que des lèvres délicatement familières s’emparaient sauvagement des siennes. « Ly-- » « Shhh. Je n'ai pas envie de parler. » De nouveau, ses lèvres furent prises d’assaut - non sans lui déplaire. La silhouette frêle le chevauchait de toute sa grâce, et s’appuyait contre lui avec une avidité qu’il ne lui connaissait pas. Il ne fut cependant pas surpris par les charges qui brûlaient ses lèvres, lui qui avait su entrevoir en son regard la part d’ombre qu’elle se refusait d’accepter. Sa main vint se placer au creux de son dos, et se collant contre elle, il réduisit en quelques caresses le maigre vide entre eux. Déjà, son esprit s’embrumait, et la horde chevaleresque criait à prendre le contrôle. Et aussi exquise se faisait cette embrassade sortie de nulle part, Loras se contraignit à y mettre fin - du moins, le temps de quelques instants seulement. Posant ses mains sur les épaules de la demoiselle, il la repoussa de quelques centimètres à peine, assez pour admirer son visage délicat, suffisamment pour que son souffle lui caresse ses joues rosies. « Que fais-tu là ? » Il se redressa quelque peu tandis que ses prunelles austères se tintaient légèrement d’une inquiétude qui ne lui était pas coutumière. « Il t’est arrivé quelque chose ? » Sa prise sur ses épaules se fit plus ferme, alors qu’en son esprit traversa l’idée qu’on ait put la blesser - et que quiconque en soit responsable allait durement en payer le prix. Il ne se reconnaissait pas, ici-même, pour ce qu’auprès d’elle il devenait un homme autre, attendri par la grâce de l’ange, et peut-être meilleur qu’il ne fut jusqu’à présent.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

hungry for you. (loras) Vide
MessageSujet: Re: hungry for you. (loras) hungry for you. (loras) EmptyDim 10 Déc 2017 - 22:08

Si quelque chose lui était arrivé ? Bien trop à son goût. Les informations jouaient et rejouaient en boucle dans son esprit torturé, l'empêchant de réfléchir correctement, l'empêchant même de démêler le vrai du faux, les mensonges de la réalité. Merle disait-elle vrai ? Avait-elle passé les derniers mois à protéger ceux qui avaient sans le savoir détruit son héritage et une vie entière faite de secrets ? Etait-elle toujours une Eriendar, adoptée, aimée, choyée, élevée pour avoir de la lumière dans le cœur et de la douceur dans l'âme ? Etait-elle une Kemble, meurtrie, brisée, volée, dont le poids de l'héritage pesait sur ses épaules ? Etait-elle même Nurie, seulement Nurie, la couturière, la rebelle, la résistante, l'espionne, la guerrière, la noble, une seule de ces personnalités, toutes à la fois ? Les derniers mots échangés avec Maverick refusaient de quitter son esprit tourmenté, et elle pouvait encore sentir le regard sombre qu'il avait posé sur elle, mélange de déception et de colère. Si tu n'es pas avec nous, alors tu es contre nous. Il y avait eu de la résignation dans sa voix, comme si lui même regrettait de ne même pas lui laisser de choix, de porte de secours. Elle s'était enfuie, laissant derrière elle une vie toute entière dont elle n'était même plus certaine de savoir s'il s'agissait vraiment de la sienne. Elle était revenue au Palais, là où, il lui semblait, tout avait commencé à peine quelques mois plus tôt. Immersion totale dans un monde dans lequel elle ne trouvait pas sa place et qui, ironiquement, était pourtant celui dans lequel elle aurait du évoluer toute sa vie. Ici, elle retrouvait la liberté de pensée, à défaut de posséder celle du mouvement, l'inverse de ce que lui offrait les quartiers de la résistance où la pensée unique dominait. Ici, Nurie pouvait être Lyra, elle-même et autre à la fois, la petite couturière, la dame de compagnie, l'inconnue passant inaperçu. Encore un peu, encore une fois, avant que les masques ne tombent et que son dernier havre de paix ne tombe avec elle. Loras s'écarta d'elle, posant sur ses traits anxieux un regard inquiet. L'espace d'une seconde, elle eut l'impression d'être prise en faute, sentit la culpabilité gonfler en elle. Il allait la haïr. Elle le perdrait lui aussi, comme elle avait perdu Maverick, comme elle se perdait elle-même. D'ici peu, il découvrirait la vérité, saurait qu'elle avait passé des semaines à lui mentir, à se déguiser en une chimère inventée pour se protéger des gens comme lui. Lyra n'existerait plus, et Nurie regrettait de devoir abandonner cette identité qui lui paraissait pourtant bien plus réelle que sa propre existence. Elle ne voulait pas penser aux lendemains, à ce qui se passerait après, dans ce futur qui la terrorisait, qui redessinait les cartes, qui lui offrait un rôle qu'elle se haïssait de ne serait-ce que désirer. Nurie maîtrisait Lyra dans ses moindres détails, avait offert à son double des morceaux d'elle bien réels, mais Loras ne verrait sans doute que la blessure du mensonge. Elle savait qu'il s'était entiché d'elle, de l'autre elle, mais une petite part d'elle espérait qu'il s'agisse d'un peu plus que de ça, de véritables sentiments pour la véritable femme sous les traits de la couturière. Elle espérait qu'il lui pardonnerait de l'avoir trahi, qu'il comprendrait, qu'il accepterait de continuer à chérir l'imparfaite au moment où elle avait le plus besoin de pouvoir compter sur quelqu'un. Pas n'importe qui. Quelqu'un, quelqu'un de plus important qu'elle ne l'avait soupçonné, quelqu'un possédant la même part d'ombre qu'elle, à quelques nuances près. « Ca n'a pas d'importance » mentit-elle avant de s'emparer à nouveau de ses lèvres avec empressement. Bien sûr que si, bien sûr que cela avait de l'importance, parce qu'elle ne serait pas venue sans ça. Mais elle ne pouvait pas le lui dire, et elle se contenta de presser son corps menu contre le sien, aguerri par les années, plus fort, plus protecteur. Instinctivement, ses mains se mirent en quête des vêtements de Loras, glissant ses doigts sous le tissu pour caresser avec douceur son ventre. Elle traça une ligne, la fit remonter juqu'à sa poitrine et elle apposa la main sur le cœur trépignant dans la cage de l'espion, révélateur de tout ce que ses mots ne prononceraient jamais. Elle retira la main, profita de l'occasion pour ôter le vêtement de Loras et se presser davantage encore contre lui. Peau contre tissu, sensation désagréable manquant cruellement de la chaleur grondant en elle. Elle éloigna ses lèvres quelques secondes seulement, plongeant un regard plus sérieux que jamais dans celui de Loras. Elle voulut murmurer quelque chose, une phrase futile, sans doute ridicule dans l'intensité du moment. Après ça, s'il te plait ne me brise pas. Au lieu de ça, elle garda le silence, et retrouva les lèvres de l'espion, s'enivrant un peu plus encore de l'étreinte rassurante.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

hungry for you. (loras) Vide
MessageSujet: Re: hungry for you. (loras) hungry for you. (loras) EmptyLun 18 Déc 2017 - 16:38

« Ça n'a pas d'importance » Elle balaya ses doutes et ses inquiétudes d’un baiser avide. Avide, elle l’était, avide d’oublier ce qu’elle n’osait lui dire, et qui pourtant, se lisait en son regard sombre. Le vieux lion, aussi faible qu’il était entre les bras d’une fleur, se laissa avoir, et céda sous ses étreintes lascives et répétitives. Ses paupières se refermèrent sur ses iris froids, et l’obscurité rendit justice aux râles s’échappant de ses profondeurs laryngales. Il sentait, à travers sa chemise de lin, son corps chaud et mulièbre. Il la devinait, par les caresses qu’elle lui assénait, impérieuse d’enfin en finir avec ses sombres désirs. Sa hâte était délicate, haletante entreprise face à laquelle il se faisait impuissant. Le vigoureux animal sombrait dans les bras de sa femelle, et le protecteur devenait la victime de ses propres soupirs. Il laissa sa tête retomber en arrière, et ses yeux mi-clos, il tentait de reprendre un souffle régulier, malgré les attaques qu’elle faisait contre son corps fiévreux. Sous sa main, son palpitant accélérait et gagnait une course folle - sentiments bornés et inavoués qui ne demandaient qu’à être enfin entendus. Mais Loras n’était pas ainsi, et jamais il n’aima une femme autre que sa propre mère - que les Sept aient pitié de son âme. L’amour n’était pas pour les hommes tels que lui, et ses seules relations avec la gent féminine se constituaient principalement de rapports charnels et de chatteries jouissives. Les sentiments n’étaient pas un concept familier de l’homme, et Lyra le décontenançait sur tant de niveaux - elle n’était pas comme les autres, il l’avait deviné dès leur première entrevue. Elle s’offrait désormais à lui, comme il en aurait rêvé en temps normal, s’empressant d’ôter les accoutrements ridicules qui les séparaient du pêché originel. Il râlait, mais la laissait faire malgré tout, le regard encore à demi-clos qui se teintait d’une légère fièvre.

Il se redressa lorsqu’elle le quitta momentanément, la fièvre retombant et les doutes réapparaissant. Enfin, elle semblait vouloir dire quelque chose, il pouvait voir les confessions éclore sur ses lèvres et s’arrêta pour entendre ce qu’elle avait à lui dire. Ou plutôt, ce qu’elle n’avait pas à lui dire, alors que l’aigle replongeait déjà sur les lippes de sa proie dénudée. Mais le charme ne portait plus sur lui, et il la repoussa légèrement, sentant déjà les orages gronder dans ses prunelles merveilles. « Que s’est-il passé, Lyra ? » Il se redressa un peu plus, tout en la serrant dans ses bras musculeux, tout en la protégeant du cruel monde qui pourrait tant lui en vouloir. Il la savait pourtant féroce lionne et dangereuse actrice, elle cachait à la vue de tous ses ombres malsaines, mais lui, lui les avait vues. Il les avait aperçues, ces secrets sombres, lorsqu’elle était descendue à ses côtés, là où la pierre était froide et humide, là où cette pierre raisonnait avec son cœur. Ces rictus qu’elle affichait lorsque la lame tranchait et que l’ichor perlait, ces rictus qu’elle effaçait aussitôt, qu’elle cachait si précieusement. Il avait vu toute cette part qu’elle refusait de montrer, du coin de l’œil l’avait remarquée, et plus jamais ne l’avait oubliée. C’étaient ces parcelles sibyllines qui l’avaient séduit, lui, le grand méchant loup. Il avait sondé son obscur regard et en avait décelé ses charmes semblables - son âme, au fond, était l’égale partenaire de la sienne. Mais Lyra entreprenait de la cacher là où Loras l’exhibait à la vue de tous, et c’était là la seule différence qui séparait les cruels bourreaux. Il avait cru que cette part de lumière en elle aurait pu l’éclairer lui aussi, et là peut-être avait-il raison, alors qu’il attrapait la demoiselle de ses grandes mains et embrassait son visage angélique de ses grandes prunelles grisâtres. « Quiconque ait osé te blesser, te -- » Il ne finit pas sa phrase, tant l’idée lui était inconcevable. Loras détourna le regard de son précieux diamant, la mâchoire durement serrée. Non, que quelqu’un le retienne, ou voilà qu’il partirait aussitôt venger sa damoiselle. Il était le vieux lion, et elle l’ange des Enfers venue le sauver de ses tourmentes intimes. Son cœur battait plus fort lorsqu’elle était à ses côtés, et son regard ne pouvait se résoudre à la laisser partir. Jamais il n’oubliait l’éclat de son rire, ou la façon dont se tordaient ses lippes lorsqu’elle souriait. Il renonçait à ses penchants naturels lorsqu’elle était avec lui, et en oubliait toutes les autres qui, un jour, avaient croisé son chemin. Etait-ce ça, alors, l’amour ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

hungry for you. (loras) Vide
MessageSujet: Re: hungry for you. (loras) hungry for you. (loras) Empty

Revenir en haut Aller en bas

hungry for you. (loras)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» hungry for blood (cr)
» moon, old pal, i’m so hungry // jo osanos.
» made for war: loras
» the world exploding (loras)
» y'a des questions qui se posent [loras : indéterminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PINNED UNDER THE WEIGHT :: anciens rps :: saison 2-