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| a feeling that you can't control (gariel) | |
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Invité Invité
| Sujet: a feeling that you can't control (gariel) Mar 26 Déc 2017 - 23:15 | |
| La maladie a été terrible. Fulgurante, elle l’a clouée au lit pendant une semaine entière. Certains ne sont pas encore relevé, certains semblent mettre beaucoup plus de temps que lui à retrouver la santé. Le brun ignore pourquoi il fut l’un des premiers à nouveau debout, mais avec la fin du virus est arrivé une nouvelle malédiction. Pendant qu’il souffrait au fond de son lit, il ne parvenait plus à sentir l’électricité qui est la sienne. Les courants autour de lui étaient impossibles à entendre ou même à atteindre. Il ne pouvait plus provoquer de courants ou d’éclairs. Et puis, tout est revenu. C’est un médecin qui en a fait la fatale découverte, alors qu’il posa son stéthoscope sur sa peau électrifiée. Electrocution, décès. Le corps fut carbonisé sans que Gareth ne puisse rien y faire. Toute la puissance de son électricité avait été relâchée, et ne semblait pas vouloir s’arrêter. L’ampoule de sa chambre avait peté plusieurs fois, si bien qu’il avait renoncé à la faire changer et s’éclairait à la bougie, désormais. Mais il ne pouvait pas rester là, il ne pouvait pas faire l’égoïste qui savait et qui ne prévenait pas. Son côté paternaliste le força à sortir de son confinement. Partout où il passait, les gens s’écartaient sur son passage, ayant entendu l’histoire du médecin tué après un simple contact. Gareth stoppa un lambda, sans le toucher, cependant, simplement d’un « Toi ! » sonore. Le lambda s’arrêta net et hocha la tête, gardant une distance respectueuse et effrayée. « Monsieur K’han ? » demanda-t-il, la voix faiblarde. Beaucoup de lambda s’étaient échappés, quand ils se sont rendus compte que leurs maîtres étaient terrassés par une maladie inconnue. « Où se trouve Azriel Vestrit ? » Il était l’adiutor de l’héritier Yinren, le frère de l’impératrice. Tout le monde saurait la réponse. Près de Kalei. Bien sûr.
Il ne fallut pas beaucoup de temps à Gareth pour parvenir jusqu’à son ami et apprenti. Comme avec d’autres jaunes, Echo, Yerim, Jaehaerys, il avait appris à Azriel quelques petites ficelles pour devenir un meilleur combattant et pour appréhender encore mieux son pouvoir. Il savait que le mêlé était toujours accablé par la maladie, et savait qu’il était sans doute effrayé de ne jamais pouvoir maîtriser son électricité, puisque pendant le virus, leur pouvoir s’était tu. Il imaginait aussi Echo, Jae et Yerim dans ces mêmes cas. Si il avait envie d’aider Jaehaerys, il ne pouvait en dire de même pour les deux jaunes qu’il avait pris sous son aile en premier. Echo et Yerim étaient des enfants insolents et ingrats, mais il allait les retrouver et leur apprendre une dernière leçon. En attendant, l’homme ouvrit la porte, envoyant des décharge le long de la poignée en métal. Il la ferma derrière lui, et quand il pénétra dans la pièce la lumière diffusée par les ampoules crépita. L’une d’elle s’éteignit carrément. « Azriel. » L’homme s’approche de l’un de ses protégés. Il fait une légère grimace en attrapant une chaise pour la tirer près de lit du malade et s’y installer. « T’as vraiment une sale tronche. »
Dernière édition par Gareth K'han le Mar 30 Jan 2018 - 21:19, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: a feeling that you can't control (gariel) Jeu 4 Jan 2018 - 19:24 | |
| Il ne savait pas s’il avait trop chaud ou trop froid Azriel, mais la sueur qui perlait sur son épiderme secoué de tremblements était indubitablement due la fièvre. Cela faisait déjà plus de deux semaines qu’elle le vidait de ses forces, rendant sa guérison laborieuse, le forçant à rester alité. Et ça le rendait complètement fou le mêlé, de devoir ressasser son impuissance dans cette solitude imposée, de devoir marchander pour visiter Kalei dont l’état semblait encore moins s’améliorer. Il avait peur le jeune Vestrit, il était même terrorisé. Parce qu’il n’y avait que dans le sommeil de plomb que causait la fièvre qu’il oubliait tout ce qui ne tournait pas rond. La perte de son pouvoir avait été le premier coup dur qu’il avait dû encaisser, comme s’il avait perdu l’usage d’un membre ou d’un sens. Mais ce n’était rien à côté de ce sentiment de vide permanent, cette sensation de manque inexplicable, comme si on lui avait arraché un bout d’âme. C’était ce qui le tenait éveillé la nuit, ce qui faisait de ses rêves fiévreux des cauchemars dont il ne parvenait jamais à s’extirper. Il craignait que ce virus ne lui arrache son Yinren, Azriel. Que cette émotion qu’il ne pouvait totalement expliquer soit un symptôme annonciateur de la mort de son maître. Alors, il ne savait pas s’il devait attendre de sombrer avec lui ou s’il pouvait espérer qu’ils s’en sortiraient. Personne ne savait, personne ne répondait à ses questions, personne ne l’approchait trop longtemps. Alors il rongeait sa frustration dans cette minuscule chambre, presque une prison pour cette bombe à retardement qu’il était sans même s’en douter.
Malgré son manque d’appétit, il se force à manger ce que la domestique a apporté quelques minutes plus tôt. Le jaune est donc surpris d’entendre la porte se rouvrir aussi rapidement après son départ et fronce les sourcils en reposant son plateau vide. La lumière de la pièce grésille, ajoutant à sa confusion quand il aperçoit une silhouette masculine dans l’ombre laissée par l’ampoule venant d’éclater. « Azriel. » Mais cette voix, il la reconnaît immédiatement le mêlé. Ça lui arrache même un sourire tandis qu’il soupire de soulagement. « Gareth. » Souffle-t-il incrédule avant de se redresser sur son lit avec une grimace. Son corps n’est que courbatures mais il se force à ignorer la douleur pour mieux faire face à son visiteur. « T’as vraiment une sale tronche. » Lâche-t-il sans préambule, faisant ricaner le jeune Vestrit qui le regarde prendre place à ses côtés. Il veut bien le croire pour avoir croisé plusieurs fois son reflet sur la fenêtre de sa chambre, ce n’était en effet pas très beau à voir. « J’aurais bien aimé voir la tienne. Content de voir que t’es déjà remis de cette saleté. » Plaisante-t-il avec un clin d’œil avant de le détailler avec un sourire sincère. Il ne porte pratiquement plus les stigmates de la maladie, mais une certaine tension semble l’habiter. Les lumières continuent de grésiller, arrachant un froncement de sourcils à Azriel qui s’en désintéresse presque immédiatement au profit de Gareth. « Alors, que me vaut cette visite ? T’es pas juste venu te foutre de ma gueule j’espère ? » Il déguise son inquiétude et sa curiosité en un ton désinvolte. Il cache ses questions derrière un voile d’amusement, offrant des sourires fatigués pour se dédouaner. Il veut juste que le calme perdure un peu plus longtemps, et ce sentiment de sécurité qui l’accompagne. |
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| Sujet: Re: a feeling that you can't control (gariel) Mar 30 Jan 2018 - 21:17 | |
| Le malade le reconnait. Tant mieux, il est assez conscient que pour discuter. L’homme tire une chaise, l’approche du lit du malade et s’y installe sans autre forme de cérémonie. Il regarde le jeune mêlé, et fait une grimace. Est-ce que lui aussi avait une mine aussi cadavérique ? Gareth aimerait pouvoir le soulager, mais il ne peut bien sûr rien faire. L’homme n’est pas un médecin, et même si il l’était, il a entendu dire que les médecins étaient incapables de trouver un remède pour le mal qui rongeait les mêlés et les maîtres d’Aksana. Certains, comme lui, commençaient à se relever, mais ils n’étaient encore qu’une poignée. « J’aurais bien aimé voir la tienne. Content de voir que t’es déjà remis de cette saleté. » Gareth ricane légèrement, et une autre lampe grésille à nouveau. Il a pris garde de ne pas trop s’approcher d’Azriel. Ses éclairs sont incontrôlables, et il ne veut pas le blesser… Quoi qu’il se demande si il le blesserait, ou non. Après tout, ils ont le même pouvoir. « Il en faut plus pour me mettre à terre. » souffle Gareth, mi-amusé, mi-sérieux. L’homme est un combattant, un des meilleurs que porte Aksana, un K’han doublé d’une machine à tuer entrainée spécialement pour ça à l’académie par des gars qui venaient de sortir d’une guerre sanglante. « Alors, que me vaut cette visite ? T’es pas juste venu te foutre de ma gueule j’espère ? » Gareth connait son protégé par cœur. Il pose un regard sur le jeune Vestrit, un regard qui se veut compatissant mais qui transmet un peu ses émotions : il ne vient pas simplement pour se foutre de sa gueule, et ne vient pas lui annoncer de très bonnes nouvelles non plus. Le brun soupire longuement. « Je sais que tu as perdu ton pouvoir. On l’a tous perdu. » Gareth s’humidifie les lèvres rapidement. « Mais tu le récupéreras. Juste. Hm. » Gareth n’est pas un hésitant, d’habitude. Il dit ce qu’il a à dire, point. Alors il se lance. « Il est impossible à contrôler, même moi je n’y arrive pas. » Et comme pour affirmer ses dires, une des lampes explose. |
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| Sujet: Re: a feeling that you can't control (gariel) Jeu 15 Fév 2018 - 0:08 | |
| Il sent bien quelque chose ne tourne pas rond Azriel, que ce n’est pas qu’une simple visite de courtoisie. Mais il préfère ignorer cette petite voix dans sa tête qui lui hurle de se préparer au pire. Pour une fois, c’est l’espoir qu’il choisit et sa confiance qu’il décide de placer en Gareth. « Il en faut plus pour me mettre à terre. » Il ne le sait que trop bien tant sa réputation n’est plus à faire. Il en a connu des guerriers le mêlé mais de la trempe du K’han… Il en existe bien trop peu. Les cicatrices qu’il garde de certains entrainements sous sa supervision en sont la preuve. Des stigmates qu’il chérit comme des médailles. « Je sais que tu as perdu ton pouvoir. On l’a tous perdu. » Son regard se charge d’appréhension à mesure que celui de l’homme devient empathique. Il ne dit rien le jeune Vestrit, se contentant d’hocher la tête, de troquer ses sourires crispés pour un peu plus de sérieux. « Mais tu le récupéreras. Juste. Hm. » Il déglutit avec difficulté, peu habitué à ce que Gareth n’aille pas droit au but, qu’il le ménage presque pour le préparer au reste. « Il est impossible à contrôler, même moi je n’y arrive pas. » Une lampe explose soudainement, dissipant le moindre doute, glaçant le sang du jeune homme. Comme hypnotisé, il détaille la pièce, remarque les grésillements, la distance entre eux. Il ne ment pas. Bien sûr qu’il ne mentirait jamais. Pas sur ça.
Il sait parfaitement à quel point le fait de maîtriser son don avait été important pour Azriel. Il lui avait expliqué à demi-mots qu’il avait blessé sa mère lors de la première manifestation de son électricité. Qu’elle l’avait abandonné dans un camp de mêlés puis chassé à sa première visite une fois à l’académie. Il avait compris l’urgence, la détresse de l’adolescent quand il s’était tourné vers lui pour en apprendre plus, toujours plus, comme si les professeurs n’avaient pas suffi et l’aide de Yerim aussi. Ce bracelet jaune à son poignet, il s’était promis de faire en sorte de l’afficher comme un trophée plutôt que de le cacher de peur de finir rejeté, discriminé. « C’est comme ça pour tous les jaunes ? C’est pour ça que tout le monde évite de rester trop longtemps en ma compagnie, de me laisser aller voir Kalei ? » Demande-t-il d’une petite voix hésitante. Toutes les questions qui se bousculaient dans sa tête semblent perdues et il ne sait pas vraiment sur quoi enchainer tandis que la confusion peint ses traits. Mais il se force à faire de l’ordre dans son esprit Azriel, à réfléchir pour pouvoir se préparer une fois son tour arrivé. « Qu’est-ce que je dois savoir pour empêcher un accident ? Est-ce qu’il y a au moins quelque chose à faire pour limiter les dégâts ? » Parce qu’il se doute que cette perte de contrôle ne représente pas qu’un danger pour les lampes à la mine de Gareth. Et l’erreur commise étant gamin… il est prêt à tout pour qu’elle ne se reproduise pas une nouvelle fois. |
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