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deeply (eurus)

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fire nation
Rhaegar Osoryd
Rhaegar Osoryd
fire nation
‹ MESSAGES : 258
‹ AVATAR : richard madden.
‹ CRÉDITS : midnight blues.
‹ COMPTES : HO, MO, AS, TO
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‹ AGE : vingt-neuf années accumulées.
‹ STATUT : il a finit par demander la main de l'élue inégalée de son coeur.
‹ SANG : anciennement argent. bronze désormais, sans doute. il n'apporte plus aucune importance à tout cela.
‹ POUVOIR : les flammes familières et réconfortantes, parsemées d'éclairs.
‹ METIER : venu grossir les rangs de la ligue au service de laquelle il met ses compétences de soldat.
‹ ALLEGEANCE : à lula et à son sang, puis à la ligue. rien ne saurait bousculer cet ordre de priorité.
‹ ADIUTOR : une mêlée rouge dont il n'est pas proche et dont il n'a à l'heure actuelle aucune nouvelle.
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MessageSujet: deeply (eurus) deeply (eurus) EmptyMer 7 Fév 2018 - 19:33

Assis à même une étendue sablonneuse, Rhaegar laissa échapper un grognement de frustration entre ses dents serrées. Son corps tout entier était tendu, trahissant son état d'exaspération et de nervosité. Les mains levées devant lui, paumes tendues vers le soleil, il s'essaya à nouveau à l'exercice de son don, focalisant toute son attention sur la force bouillonnante qu'il sentait gronder en lui. Les yeux fermés et les sourcils froncés, il s'isola dans une vague obscurité, tâchant de mieux visualiser ainsi l'énergie florissant en tout sens, jalonnant ses veines et enflant autour de lui, ne demandant qu'à être domptée. La mâchoire crispée, Rhaegar se représenta en train de moduler cette énergie et il rouvrit les yeux juste à temps pour voir les minces éclairs générés mourir sous son regard bleuté. Exaspéré, sa patience furieusement éprouvée, il laissa tomber ses mains sur le sol. Le sable était chaud et doux sous ses doigts, sensation plaisante quoique pas suffisamment pour venir à bout de ses idées noires. Cela faisait plus d'une heure qu'il s’entraînait, en vain. Il avait pourtant acquis une maîtrise naissante de son nouveau don, mais la tâche encore nouvelle que représentait la génération d'éclairs lui devenait presque impossible lorsqu'il avait trop de sources de préoccupation, ce qui était le cas pour ainsi dire tout le temps. Les émotions cadenassées durant plus de vingt ans le ravageaient de l'intérieur, lui rendant toute forme de réelle quiétude impossible. Il avait cru que la vue offerte par l'océan lui serait bénéfique lorsqu'il avait pris place face à ce dernier. Qu'un cadre nouveau lui apportait un sentiment de sérénité, même fugace. Evidemment, il n'en était rien. La terre ancestrale des Yinren lui était  étrangère, vent de fraîcheur bienvenue, mais ses problèmes demeuraient, profondément enracinés en lui, où qu'il se trouve. Outre ces préoccupations diverses, Rhaegar était de particulièrement mauvaise humeur sans réussir à s'expliquer avec précision pourquoi. Hmm, peut-être car tout allait de travers ? Le soleil brûlait sa peau, à moins que ce ne soit l'électricité générée à tout va, sourde à ses tentatives pour la contrôler. Dans l'état d'agitation dans lequel il se trouvait, il constituait un véritable danger ambulant, de petites éclairs jaillissant de ci de là de sa peau. Ce manque affiché de contrôle sur ses propres aptitudes le rendait véritablement fou. Avec brusquerie et consternation il ferma à nouveau les yeux et se concentra de toutes ses forces sur les énergies alentours en tâchant d'oublier tout le reste. Lula. Braam. Son père. Ces gens qu'il voulait ardemment voir et dont il ignorait totalement comment ils allaient. Il songea à la colère que l'incertitude quant au sort de ses proches faisait naître en lui. Une rage rugissante qui léchait les contours de son corps, enflammant jusqu'à la moindre parcelle de son âme. Nouvel échec. Exténué, Rhaegar rouvrit les yeux, laissant son regard se perdre dans la vaste étendue d'eau qui semblait maintenant le narguer. Son obstination n'était pas récompensée. Son esprit se rebellait avec véhémence, tendu et vorace, ruinant totalement son entrainement. D'une main légèrement tremblante, le fils du feu chassa les grains de sable venus trouver refuge sur ses vêtements avant de se lever lentement, renonçant avec mauvaise humeur à poursuivre le combat l'opposant à son propre corps. Il reprendrait le lendemain.
Quittant la petite plage sur laquelle il avait trouvé refuge, il pris le chemin de la demeure où il avait passé toutes ses nuits depuis son arrivée à Céréza. S'il n'avait rien contre cette cité à la beauté magnifiée par le temps, le manque de sa terre natale se faisait sentir. Quitter le manoir familial avait constitué un véritable déchirement. Rhaegar avait tourné le dos à Dryang l'expression ferme, mais le cœur au bord des lèvres. La présence familière d'Eurus avait néanmoins rendu ce départ possible. En chemin, Rhaegar était presque parvenu à se convaincre que peu importait qu'il franchisse à nouveau de son vivant les portes du manoir familial. Son chez-lui ne se résumait pas à une résidence familière. Non. Il trouverait la quiétude non pas entre des murs familiers mais auprès de ses proches. Auprès d'Eurus, auprès de Braam. Le second n'était pas là. De ce que Rhaegar en savait il aurait pu être n'importe où. Eurus en revanche était là. Elle était tout ce que Rhaegar avait emmené avec lui. L'une de ses plus vieilles complices, inchangée malgré le temps écoulé. Sa constante dans un monde où tout partait en vrille. S'il pouvait trouver le moyen de se ressourcer en terres inconnues, c'était bien au côté de sa sœur. Le regard terni par la fatigue, il entrepris le chemin jusqu'aux appartements de sa sœur, poursuivant sa quête illusoire de sérénité. Il tapa à la porte d'Eurus, une fois, puis deux, puis trois. Aucune réponse. Rhaegar se mordit doucement la lèvre. Elle aurait pu être n'importe où. A défaut de meilleurs plans, il s'appuya contre la porte, laissant doucement reposer sa tête contre cette dernière et attendit dans l'espoir que sa sœur ne tarderait pas à surgir dans son champ de vision.
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MessageSujet: Re: deeply (eurus) deeply (eurus) EmptyVen 30 Mar 2018 - 11:46

L’épée percuta une fois nouvelle l’acier polie de son ombre jumelle. Chorale de silex. Etincelles, crachotements ignescents jaillissant de la collision des sœurs drapées de funeste ; résultante des casualités de l’origine du monde, intimité chimique préservée de mère nature. Pas tantôt brusques, pas tantôt feutrés. Cérémonial de l’art combattif qui s’exerçait sur cette parcelle de terre extraite de la monotonie du temps, discipline pleine de préceptes qu’elle exorcisait de la routine de ses frères d’armes. Pratique-lui paraissant à la fois si lointaine mais pourtant si familière. Certains – comme le soldat qui lui faisait face - ne savaient se battre qu’armés de rudiments engorgés d’honneur et de respect pour l’adversaire, chose qu’on leur avait inculqué lorsque l’armée n’avait pour occupation que de poursuivre les vils voleurs et piètres charlatans.

D’aussi loin que l’égrènement du chapelet de ses mémoires lui permettait de remonter, son arc de frappe ne s’était jamais restreint à posséder un tel handicap. Bien que sensible aux entrainements de Keith (ceux-ci, au contraire, alliait à l’intensité implacable, une lourde portée stratégique), l’infante des flammes échangeait volontiers l’usage noble de l’acier au profit de l’expression particulière des dextres ou des atouts de l’environnement. Aucune attache particulière ne liait l’attachement combattif de l’Osoryd aux convenances de la victoire. L’intérêt, le plaisir, l’obsession étaient nichés dans d’autre cieux. Suintant dans l’étreinte de la frénésie, le baiser de l’adrénaline, la passion de la douleur. Les joutes la révélaient de par la fluctuation de son jeu, dame caméléon. Adversaire coriace shooté à l’extase du moment, imprévisible plaie qui derrière les mires de l’intervenant soutenait et répondait aux morbides appels de la bestialité. Les combats réveillaient l’animal, divulguait la possession spectrale insatiablement ivre de frictions. Elle avait espéré Herindy, elle avait attendu le chaos, bataille sanguinolente à l’emballage épique, et avait été récompensée. Sa peau l’avait approchée, frôlée, caressée le temps d’un souffle. Une inspiration, sans plus. Pas assez pour être marquée, pas assez pour témoigner, pas assez pour vivre ses éclats et ses échos. Et cela ne différerait pas, demain. Lors de cette bataille, de ce champ de ruines, auquel elle ne participerait pas, non plus.

Cependant elle avait changé Eurus, suite à cette embuscade notoire tendue par une poignée d’Eartenarien, victimes des répercussions nocives d’un système politique en ruine. Rencontre extrêmement problématique étant donné la maladie qui pointait déjà le bout de son nez. Expérimentation de la survie, sensation à l’empreinte unique. Etat qu’elle imaginait comprendre dans l’ambiance malsaine qui berçait certains combats de cage. Primarité dont elle se leurrait auparavant tenir un brin de l’ampleur. Dès son retour, son réveil des limbes comateuses, la soldate s’était déchainée. L’enfant s’était usée : aurore, zénith et crépuscule. Pour oublier la frustration, l’impuissance accrochées à l’ombre de ses pas, l’emprise glissante sur ses possessions et la soumission de ses derniers mois.

Rage de la perte grondante dans les cavités veineuses, jungle émotionnelle, profonde descente. Myocarde immolé qui dénonçait les craintes incarnées, insécurités éclatées. Elle le savait bien, qu’elle n’aurait pas dû prêter autant d'importance à ce lien aduitor. Décision de l’impératrice à laquelle elle s’était interposée dans ses discours protestataires, au nom de la liberté individuelle qu’elle défendait. Mais qui la rassurait dans le fond, qui lui procurait une garantie, celle du retour permanent de la reine des électrons. Choisir la Norhalis selon des critères affectifs, avait une facette malsaine et masochiste, surtout compte tenu du caractère de la jaune. Weiss l’avait mise en garde, elle l’avait prévenue.

Offrir son cœur, c’était quelque chose.
Lui livrer les parties les plus intimes de son âme, c’était autre chose.
Folie suicidaire.

Pourtant, Eurus avait osé.
Eprise et entêtée. Persuadée d’une évidence qu’elle seule ne voyait.

Ses pupilles océans balayèrent l’espace sans vraiment le voir, se heurtèrent au voile de pensée menaçant d’ensevelir son esprit au moindre signe de relâchement, puis atterrirent sur Rhae. Rhae et sa mine lasse, ses cernes interminables creusées dans le chaos de ses combats internes, si différents et pourtant tout aussi abondants de tourments que les siens. Elle avance ses mains gantées qui s’enroulent autour de la manivelle avant d’actionner le mécanisme, geste imprégné par l’absence de grâce qui la caractérisait bien souvent. « Entre. » articule t’elle sans plus d’attardement, de ses lèvres pleines de non-dits, retenant sentiments avortés et déniés. La silhouette de son ainé dépasse à sa suite le voute de l’embrassure et aussitôt, devient membre du désordre possédant la salle, personnification réelle de l’état émotionnel que la jeune femme se forçait à repousser.

La plante de leurs pieds, sans le robuste de leurs semelles, aurait été transformée en chaire propice aux percées des morceaux de verre et des débris du mobiliers qui redécorent le blanc de la salle. L’apparition des éclairs concurrençait d’imprévisibilité, transfigurant parfois la frontière du réel et de l’irréel en surgissant des tempêtes de ses songes empoisonnés. Un rictus étira les commissures de ses lèvres face à la similitude entre son don nouveau et l’électricité, c'est à croire que son organisme prenait plaisir à la narguer de l’absence de l’aduitor.

Pourtant, elle ne s’attends pas à ce qu’il s’offusque du chaos, à vrai dire elle ne semble même pas le remarquer en offrant à sa disposition le premier siège occulté du capharnaüm.

Eurus. Cadre de l’ignescence, réceptacle des brûlantes coulées. Elle se tient droite, les pommettes rougies d’un effort prononcé, obstiné, éreintant. Nullement perturbée par son propre acharnement, ou plutôt refusant de l’admettre, elle s’efforce de faire bonne figure. De dissimuler ses saillies distordues afin d’éviter plus de mal de ressurgir de la conversation – qu’elle présentait difficile selon l’expression de son frère. Lueur dandinante dans ses iris se montrant beaucoup plus robuste et conciliante qu'à l'accoutumée, elle entame la conversation d’une voix monotone.  « Que te pèse t'il donc sur le cœur, mon frère ? »  

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MessageSujet: Re: deeply (eurus) deeply (eurus) EmptyMer 4 Avr 2018 - 10:45

« Entre. » Il ne répond pas et hoche uniquement légèrement la tête en guise d'assentiment avant de s'exécuter mécaniquement. Du regard, il embrasse rapidement la pièce sans émettre le moindre commentaire au sujet de l'état dans lequel elle se trouve. Il aurait pourtant à dire face au chaos qui règne dans la pièce. Ses lèvres demeurent cependant scellées alors qu'il balaie le sol de son regard comme terni. Sous ses pieds chaussés, le verre crisse. La surface plane est inondée de débris qui auraient tôt fait de fendre sa peau sans ses lourdes semelles. Mentalement, il ne peut pas s'empêcher de se perdre dans un amas de comparaison. Alors que la chambre d'Eurus semble avoir abritée une tornade, les appartements que Rhaegar occupe depuis son arrivée à Céréza demeurent parfaitement immaculés, impersonnels au possible. Rhaegar a toujours eut le goût de l'ordre et ce d'aussi loin qu'il soit capable de s'en souvenir. Un ordre qu'il aime instaurer avec une précision clinique et qu'il adore à faire respecter car rien ne l'a jamais plus apaisé que la pensée d'une existence méticuleusement réglementée, encadrée par des règles strictement appliquées. Mais voilà que tout part en vrille à présent. Sa vie autrefois délicieusement régie n'a de cesse de partir chaque jour un peu plus en vrille et cette perte de contrôle ne fait que renforcer son caractère foncièrement maniaque. Il range sans arrêt, tel l'être névrosé qu'il est de façon incontestable. Il se raccroche, désespérément et prudemment à ce qu'il parviens encore péniblement à garder sous son contrôle. Il se rassure en ordonnant son cadre de vie dans l'espoir de pouvoir un jour à nouveau en faire de même au sein de sa propre tête. Une pensée illusoire qui se flétrie un peu plus chaque jour alors qu'il s'enfonce méticuleusement dans une existence à laquelle il n'a jamais aspiré. Comment tout avait pu déconner à ce point ? Comment Rhaegar qui s'était toujours appliqué à filer droit avait pu flancher autant ? La réponse tenait en un mot de cinq lettres. Une émotion vorace et dévastatrice qui donnait à la vie sa saveur. L'amour. L'amour qu'il éprouvait pour Lula, pour Braam et pour Eurus. Il était prêt à tout pour eux et cette dévotion inébranlable était la raison même de tous ses problèmes. Rhaegar alla prendre place sur le fauteuil désigné par sa sœur , sourd au crissement des débris sous ses semelles épaisses.  « Que te pèse t'il sur le cœur, mon frère ? » Une parodie de rire nerveux, devenu grognement roc entre ses lèvres sèches, lui échappa alors que les propos de sa sœur raisonnaient à ses oreilles.  Une question judicieuse que celle-ci. Qu'est-ce qui lui pesait le cœur ? Il aurait été plus avisé de l'interroger sur ce qui ne lui pesait pas sur le cœur. Rhaegar ne savait par où commencer. Peut-être par Lula ? Par le regard chargé de peine et de colère qu'elle lui avait lancé avant de s'évanouir dans l’obscurité des souterrains, apparition toujours trop brève. Ou alors par Braam qui lui manquait cruellement et pour qui il s'inquiétait constamment, à chaque instant de chaque jour. Et ce n'était là que deux sources de préoccupations parmi tant d'autres. Les nuits interminables de Rhaegar étaient hantées par bien d'autres visages. Son père, Cal, Shade... Les remords lui rongeaient le cœur à la pensée de ces noms.  « Tu as du temps ? » Lâcha-t-il en guise d'une réponse d'une voix trop dure, trop rauque, ourlée d'un semblant de reproches. Car il était en colère contre Eurus, un sentiment qu'il méprisait mais qu'il ne parvenait pas à endiguer. Il aimait sa sœur,  terriblement, mais cette affection sans borne était gangrenée par un amas d'émotions pourrissantes. Rhaegar ne voulait pas s'embrouiller avec sa sœur. Elle était pour ainsi dire tout ce qui lui restait et la pensée de la perdre elle aussi lui était franchement insupportable. Il avait à peine fermer la bouche qu'il regrettait d'ores et déjà sa voix trop sèche, trempée dans une amertume nouvelle. Mais il se sentait bien incapable d'adoucir ses propos. Ses émotions pesaient trop lourds et il devait s'en délester ne serait-ce qu'un peu. Il éprouvait le besoin vorace de faire réagir d'Eurus car son attitude commençait à le rendre barge. Tout du long du trajet qu'ils avaient effectués jusqu'à Céréza, jusqu'à Saeko, Rhaegar n'avait eut de cesse d'observer sa sœur du coin de l’œil. Sa sœur qui, à l'instar de tout le reste ces derniers temps, lui paraissait à la fois incroyablement familière et péniblement étrangère. Il l'avait observée en silence, en regrettant de ne pas pouvoir accéder à ses pensées. Il avait guetté jusqu'à la plus infime de ses expressions faciales. Sur son visage, il avait espéré voir du remord ou à défaut de cela un semblant d'inquiétude. Car leur père avait été enlevé. Leur père avait été enlevé et ils agissaient comme s'ils n'en avaient cure, préférant se placer au côté de l'impératrice bafouée plutôt que de partir à la recherche de l'homme sans qui ils ne seraient même pas de ce monde. Des heures durant, Rhaegar avait espéré. Il avait espéré qu'Eurus se tourne vers lui, une expression déterminée sur le visage, interrompant leur progression jusqu'à Céréza pour partir au secours de leur père, de leur sang. Il avait voulu y croire, mais ses espoirs avaient été déçus. Encore maintenant alors qu'il regardait sa sœur dans ses yeux, il ne voyait aucune forme de culpabilité dans ses iris bleutés à l'idée de ce qu'ils avaient fait, ou plutôt ce qu'ils n'avaient pas fait.  Rhaegar senti sa patience déjà sévèrement éprouvée se flétrir. Il fut pris de l'envie irrésistible de réduire en quelques pas la distance qui le séparait de sa sœur afin de la secouer comme un prunier. Ce fut seulement au prix d'un gros effort né d'années à parfaire son self-contrôle qu'il parvint à rester assis. « Nous ne devrions pas être ici. »  Énonça-t-il d'une voix assurée et ferme. Et il employait le pronom nous car il ne pouvait penser autrement qu'ainsi. Car sa force avait toujours résidé non pas uniquement en lui mais en son alliance éternelle avec Eurus et Braam. Un trio déjà amputé. Un duo qui ne devait plus être scindé.
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