Les évenements se précipitent autour de toi. Les faiblesses que tu croyais enfouies depuis longtemps refont surface, elles détruisent tout sous leur passage. Les émotions te submergent complètement. Au fur et à mesure que la peur te gagne, la belle assurance s’effrite pour ne laisser entrevoir qu'une môme déboussolée. Tu trouves refuges dans cette chambre provisoire que l'on t'a assigné, avant de rejoindre celle de ton époux... Ou du moins il le sera, bientôt. Ton regard survole les lieux, à la recherche de la seule créature sur cette terre qui peut t'apaiser. Sol. Elle est cette sœur que la vie t'avait offerte, alors que le sang ne t'avait donné que étrangère. Elle n'est pas là. Un vent de panique étreint tes entrailles. Les premiers signes de détresse s'emparent de ton corps, faisant trembler tes mains. Tu les passes dans tes cheveux pour les rejeter en arrière, les doigts se crispant contre tes tempes douloureuses. Tu accumulais les erreurs, les trahisons à l'égard de celui qui t'était promis. Ton allégeance pour le prince du feu avait été bafoué par l'intervention de ce fantôme du passé. Il t'avait suffit de revoir Hyppolite pour que tes jolies certitudes volent en éclat. Tu t'en voulais. Tu t'en voulais terriblement d'être aussi vulnérable, de laisser ton cœur reprendre aussi facilement le dessus. La culpabilité te rongeait. Tu ne te reconnaissais plus. Un soupire alors que tu te redresses avec lenteur. Tu inspires, profondément, tu laisses l'air emplir tes poumons, doucement, pour retrouver un semblant de contenance, de contrôle. Quelques pas dans la pièce. Tu es comme un fauve que l'on aurait enfermé dans une cage. Tu tournes en rond, attendant le retour salvateur de ta protectrice. Le temps lui même semblait se jouer de toi. Il s'étirait, faisant de chaque seconde une éternité. Le cliquetis de l’horloge t'irritait, te narguait, appuyant sur chaque maudite seconde qui s'écoulait sans que tu ne puisses te débarrasser de ce sentiment d'impuissance. Et finalement, la porte. Ton regard se précipite vers la jeune femme. Tu n'imagines même pas comme la situation m'échappe... Tes plaintes se meurent lorsque ton regard se confronte à celui de celle qui connait tout de toi. Tes mots s'évanouissent, n'ont pas le même sens puisqu'elle même semble troublée. Tu ouvres la bouche et la referme aussitôt. Tes sourcils se froncent, cela ne te plaît pas qu'elle puisse souffrir, d'une quelconque façon que ce soit. Que s'est-il passé? Parce qu'elle t'importe, elle compte pour toi, ton malheur ne semble qu'illusoire lorsque tu sais qu'elle ne va pas bien. peu importe qu'elle soit une mêlée, tu n'es pas de ses autres qui les juges et les condamnes, au contraire. Tu connais Sol, tu sais qu'elle vaut bien plus que n'importe quelles autres personnes dans ce palais.